Rites de mort
Après son deuxième divorce, Petra Delicado, la petite quarantaine, s’achète une maison avec jardin pour oublier qu’elle végète au service de documentation de son commissariat: << On me considérait comme une "intellectuelle", qui plus est une femme, et il ne me manquait plus que d’être noire ou gitane pour faire de moi une vraie marginale.>> Pour couronner le tout, Pepe, son deuxième mari ne cesse de passer la voir au moindre prétexte et le premier, Hugo, tient absolument à lui présenter sa future épouse.
Un soir, on appelle enfin Petra pour la charger d’une enquête car, lui dit-on, l’affaire relève davantage du domaine de compétence d’une femme. Toutefois, ses supérieurs prennent soin de lui adjoindre un collaborateur masculin, le sous-inspecteur Garzon, cinquante ans, de l’expérience mais pas beaucoup de galon. La sympathie n’est pas immédiate mais Petra devra passer outre.
Elle apprend qu’une jeune fille des quartiers périphériques de Barcelone a été violée. Ce premier viol est bientôt suivi de deux autres, puis d’un quatrième. A chaque fois, le violeur suit le même scénario: il agit masqué, le soir, choisit une jeune fille mince, de petite taille, qu’il marque au bras d’une sorte d’étrange sceau en forme de fleur.
Éditions RIVAGES
Nouvelle recrue du polar espagnol, Alicia Giménez Bartlett met en scène un duo de personnages attachants dans une première enquête où s'affirment sa finesse et son sens de l'humour.