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23 mars 2008

Seule contre la loi

de Wilkie Collins

http://www.editionsphebus.fr/local/cache-vignettes/L250xH374/9782859405946-0dd4b.jpgIl restait donc trois ou quatre "grands" Wilkie Collins à traduire encore, et d'abord celui-ci : le premier roman de la littérature où le rôle - fortement symbolique - du détective se trouve confié à une femme.

Le lendemain de ses noces avec Eustace Woodville, la jeune Valeria découvre qu'elle a épousé un homme dont le vrai nom est Macallan.

Cette découverte pique sa curiosité. Contre l'avis de tous, et bientôt en opposition violente avec tous ou presque, elle va s'employer, dans une angoissante solitude, à lever l'un après l'autre les masques supposés protéger une société (celle du meilleur monde) qui n'existe dirait-on que pour dissimuler ses propres turpitudes - assassinat, chantage, extorsion -, la Loi elle-même n'étant destinée, à fort peu près, qu'à fournir à cette société des alibis sur mesure.

On comprend ici, comme jamais peut-être, les raisons de l'admiration conjointe de Borges et de Hitchcock pour Collins : l'enquête de l'intraitable Valeria (qui n'est elle-même qu'un alibi littéraire) est avant tout pour le lecteur l'occasion de s'égarer quatre cents pages durant dans un labyrinthe aux mille miroirs trompeurs.

Occasion aussi pour l'auteur de graver en creux l'un des plus beaux portraits de femme " libre " de sa collection.

Éditions PHÉBUS

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