1920 - 1985
Biographie
Michel Audiard est né en 1920, dans le 14earrondissement de Paris, où il est élevé par son parrain. Il y poursuit sans grand intérêt des études qui le mènent jusqu'à un Certificat d’Études et un CAP de soudeur à l’autogène. Passionné très jeune de Littérature et de Cinéma, il se forge une solide culture en lisant notamment Rimbaud, Proust et Céline et découvre les dialogues de Jeanson et de Prévert. Passionné également de bicyclette, il traîne du côté du Vélodrome d'hiver où il rencontre André Pousse, qu'il introduira plus tard dans le métier d’acteur. Songeant un temps à faire carrière dans le vélo, il y renonce toutefois car il « ne montait pas les côtes ». La Seconde Guerre mondiale, à laquelle il ne participe pas, est pour lui une période de privations et la libération, le spectacle de tristes règlements de comptes.
Au lendemain de la guerre, il vivote comme livreur de journaux, ce qui lui permet d’approcher le milieu du journalisme. Il entre ainsi à "l'Étoile du soir" où il commence une série d'articles sur l'Asie rédigés sur les comptoirs des bistrots parisiens. La découverte de l'imposture lui valant d'être rapidement remercié, il devient alors critique pour "Cinévie". En 1949, le réalisateur André Hunebelle le fait entrer dans le monde du cinéma en lui commandant le scénario d’un film policier, "Mission à Tanger", bientôt suivi de deux autres films, trois romans policiers, et des premiers succès d’adaptation de romans au cinéma: "Le Passe-muraille", "Les Trois Mousquetaires", etc. Sa notoriété s’étend et, en 1955, c’est la rencontre avec Jean Gabin à qui il propose le scénario de "Gas-oil". Ainsi commence une collaboration de sept ans et 17 films, dont plusieurs grands succès:" Les Grandes Familles", " Les Vieux de la vieille", "Le Baron de l'écluse", "Un singe en hiver", et qui ne s’est que peu interrompue.
Michel Audiard, devenu un scénariste populaire, s'attire les foudres des jeunes cinéastes de "La Nouvelle Vague" pour lesquels il symbolise le « cinéma de papa ». En 1963, après s’être un peu fâché avec Jean Gabin, il écrit pour Jean-Paul Belmondo ("100 000 dollars au soleil" d'Henri Verneuil) et toute une équipe d’acteurs talentueux, dont Lino Ventura, Francis Blanche, Bernard Blier, Jean Lefebvre, ("Les Tontons flingueurs" et "Les Barbouzes" de Georges Lautner). Mais la fâcherie avec Jean Gabin ne dure pas et ils se retrouvent en 1967 pour "Le Pacha" et collaboreront encore occasionnellement ("Sous le signe du taureau" de Gilles Grangier ou " Le drapeau noir flotte sur la marmite").
En 1966, il entame une carrière de réalisateur et tourne des films dont les titres sont parmi les plus longs du cinéma français :( "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !", "Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages"). Mais après huit films et un documentaire, dont les succès restent médiocres, il revient à sa véritable vocation.
Le 19 janvier 1975, alors qu’il travaille avec le réalisateur Philippe de Broca au scénario de "L'Incorrigible", il est durement touché par la nouvelle de la mort de son fils François, tué dans un accident de voiture. Il en conserve une profonde tristesse qui donne désormais à son œuvre une tonalité plus sombre ("Garde à vue" et "Mortelle randonnée" de Claude Miller), même s’il continue par ailleurs à participer à de gros succès populaires ("Le Grand Escogriffe", "Tendre Poulet", "Le Guignolo", "Le Professionnel", "Canicule").
Après avoir publié trois romans policiers chez Fleuve Noir début des années 50, "Priez pour elles!" (réédité après réécriture sous le titre Le terminus des prétentieux aux Éditions Plon en 1968), "Méfiez-vous des blondes", "Massacre en dentelle", il fait paraître "Mon petit livre rouge" en 1969 chez Pocket. En 1978, il publie aux Éditions Denoël, un roman en partie autobiographique La nuit, le jour et toutes les autres nuits, pour lequel il recevra le "Prix des Quatre jurys".
Il obtient enfin la reconnaissance de ses pairs en remportant le "César" du meilleur scénario en 1982 pour "Garde à vue". Il meurt, en 1985, des suites d'un cancer et repose au cimetière de Montrouge.
(Sources: Wikipédia /inspecteurmatis. / )
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Résumés
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ainsi que quelques romans divers