26 décembre 2008
Du suif pour le Dobermann
de Joël Houssin
Il pendouillait maintenant, à l'horizontale, à quelques centimètres du sol, retenu par le filin qui disparaissait dans la chair meurtrie de son cou. Sa menteuse, noire et enflée, lui sortait de la gargue comme une limace géante.
Inutile de lui palper le burlingue pour se rendre compte qu'il était canné. Mais le Dobermann n'avait pas besoin de faire un tel fromage pour une viande froide.
Ce cadavre, dans le fond, ça n'était jamais que le premier d'une longue liste...
Éditions FLEUVE NOIR
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