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28 février 2009

Le pendu de Saint-Pholien

de Georges Simenon

le_pendu_de_saint_phollien

Personne ne s’aperçut de ce qui se passait. Personne ne se douta que c’était un drame qui se jouait dans la salle d’attente de la petite gare où six voyageurs seulement attendaient, l’air morne, dans une odeur de café, de bière et de limonade.

Il était cinq heures de l’après-midi et la nuit tombait. Les lampes avaient été allumées mais, à travers les vitres, on distinguait encore dans la grisaille du quai les fonctionnaires allemands et hollandais, de la douane et du chemin de fer, qui battaient la semelle. Car la gare de Neuschanz est plantée à l’extrême nord de la Hollande, sur la frontière allemande.

Une gare sans importance. Neuschanz est à peine un village. Aucune grande ligne ne passe par là. Il n’y a guère de trains que le matin et le soir, pour les ouvriers allemands qui, attirés par les gros salaires, travaillent dans les usines des Pays-Bas.

Et la même cérémonie se reproduit chaque fois. Le train allemand s’arrête à un bout du quai. Le train hollandais attend à l’autre bout.

Éditions LE LIVRE DE POCHE

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Édition originale: Éd. Fayard (1931)

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