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22 mars 2009

Noir divan

de Bernard Vitiello

noir_divan

Meurtre, suicide, enlèvement, un dingue, un prof décalé, l’énigmatique boiteux, de drôles de pèlerins ; bref, de quoi souder comme les doigts de la main un Phocéen et un Parigot tout droit débarqués de mai 68 !

Le taxi me déposa à deux pâtés de maisons de chez moi. La rue était déserte, des lumières bleutées gigotaient aux fenêtres. Tous les pingouins mâles adultes se chauffaient les fesses, ils maquaient sûrement des filles de rêve. L’horloge de l’église sonna la demie. J’eus un drôle de pressentiment... On avait programmé l’assassinat d’Hélène, Perez avait sauté du 5e, un député se baladait dans la nature. Bref, ces types ne plaisantaient pas, et Léo se trouvait très précisément là où je n’aurais jamais dû le laisser seul : il existait bel et bien une « piste lyonnaise ».

J’en étais là de mes pensées, quand je me sentis soulevé de dix bons centimètres et projeté sous un porche. J’atterris à plat ventre, mon front cogna une surface dure et froide. Je remuai la tête, aspirai une goulée d’air. Il y eut des craquements de chevilles, un bruit de semelles qui ripent. Et plus rien. Le gars connaissait son business, il ne se magnait pas. Je pliai les genoux, libérai mes bras, poussai... Vaille que vaille, j’étais debout. Je titubai, le crâne éclaté comme une pastèque. Cette fois, il ne me laissa pas le temps de dire ouf...

Éditions DEMETER

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