L'Affreux
À Argenteuil, dans la famille où sa mère l'a placé, on l'appelle "l'affreux" car il ne peut s'empêcher, sans cesse de dire des "affreusetés"...De plus, il n'est pas très beau... Mais à cet affreux, qui se prénomme Aristide, il reste la ressource du charme, de la dérision ou de l'humour pour plaire à des jeunes filles comme Nathalie, ou à des femmes comme Madame Bergson...
Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, ce curieux personnage, - sorte de bâtard à la Mark Twain, un peu arabe, un peu zonard - sera condamné à fuir, et ce roman raconte avec drôlerie l'histoire picaresque de sa galère à travers la France...
Au passage, Aristide en tire une philosophie très personnelle: « Si les gens croyaient en Dieu, dit-il ainsi, ils seraient moins méchants. Je me demande s'il ne faudrait pas leur envoyer une nouvelle fois Jésus-Christ pour les convaincre. Mais il ne voudra jamais revenir. »
Tel est Arisitide: comique, cosmique, malin et moraliste.
Éditions GRASSET
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Grand Prix du Roman de l' Académie Française (1992)