Six clones

de Pierre Barachant 

Un soir de juin, un dénommé Red Mac Pickett est assassiné dans la ville portuaire d'Oukaïda. Trois mois plus tôt, des individus s'étaient introduits dans la salle des coffres de la GBI, une banque pour laquelle travaillait la victime et dont les investissements concernaient particulièrement la remise en état du port.

Quel exercice est plus ardu que d'écrire sur son propre travail. C'est proprement inhumain. Mais puisque mon éditeur, qui me fait l'amitié d'aimer les livres que je lui propose me l'a demandé, comment pourrai-je lui refuser ce service ? Qu'est-ce que « Six Clones » ? Je prétends qu'il s'agit d'un polar. Un polar, ça ?, s'exclameront les puristes, laissez-moi rire ! Enfin, Monsieur, soyons sérieux ! Un polar, de nos jours, doit traiter exclusivement d'un fait de société, quelque mauvaise affaire qui traîne dans les journaux et dont tout le monde parle au moins pendant trois jours ! J'entends bien. Mais si ces éminents spécialistes courent aussi vite que je les emmerde, ils seront à la fin de cet ouvrage avant même d'en avoir lu la première ligne. Et nous seront débarrassés d'eux. L'auteur que je suis est bien conscient que ce bouquin, à l'instar de ceux qui l'ont précédé, trouvera bien deux ou trois lecteurs moins regardants. Je te souhaite, toi qui as lu ces quelques lignes, d'être de ces deux ou trois privilégiés et d'ainsi contribuer à ma fortune.

Éditions Z4