La dernière balade
De Ruse porta la main à son étui et dégaina son calibre 38. Mais il n'eut pas le temps de tirer, pas plus que Georges Dial d'ailleurs. Le coup qui retentit fit l'effet d'une bombe, et partit du sol. C'était un énorme Colt de western dont le canon mesurait bien vingt centimètres.
Kuvalick, toujours étendu, venait de tirer de la hanche. Un coup suffit. Dial fut rejeté en arrière comme par une main de géant. Sa tête alla s'écraser contre le mur et son beau visage ne fut plus qu'un masque de sang. Il tomba mollement par terre, son automatique à silencieux rebondissant à ses pieds.
La femme plongea, tomba à quatre pattes, puis se redressa, le visage grimaçant de rage, les dents découvertes comme un fauve qui va bondir. Elle brandissait l'automatique.
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