de Pierre Nemours
À la suite des reportages sensationnels publiés à Londres par le « Weekly Times » et le « Sentinel », il fallait bien que le gouvernement se décidât à dire quelque chose. L'opinion publique anglaise était traumatisée par l'installation à Moscou de Timothee Kirby, l'ancien Numéro 2 de la division U.R.S.S. du M.I. 6.
Le porte-parole du gouvernement faisait ce qu'il pouvait. Mais le Premier Ministre lui-même connaissait-il la vérité ? Personne, au fond, ne pouvait mesurer la dimension exacte de la brèche ouverte dans l'édifice des services britanniques. Ni Youri Goutiachev, le responsable de la division Grande-Bretagne du K.G.B., ni même le patron du M.I.6, aux manières de prélat anglican.
Dans le traquenard que ces deux maîtres de l'espionnage se tendaient mutuellement, trois êtres allaient tomber: Tim Kirby, d'abord, puis Nina Petchkova, les deux amants qui s'imaginaient que l'on pouvait, un jour, échapper à la guerre secrète, Kenneth Gilroy, enfin, envoyé de Londres pour négocier, comme le colonel Frédéric Lemoine, l'achat d'un échantillon de markhovite, la «pierre noire» découverte en Sibérie par les géologues soviétiques.
Et le drame se nouait en marge de la plus anodine des confrontations internationales : le Congrès Européen des Industries Légères.
Éditions FLEUVE NOIR