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29 novembre 2011

Retour de baptême

de Ray Lasuye

retour de baptemeLe meurtrier venait d'éteindre la lampe quand il lui sembla percevoir un bruit de pas, le long de la façade. Il se sentit blémir.

Quelques instants plus tôt, il avait cru surprendre un bruit semblable, mais à présent ?... Plus rien. Sauf l'impression d'une présence derrière le mur, et le pressentiment que s'il sortait...

À tâtons, il se dirigea vers l'escalier, qu'il gravit rapidement. Il entra dans une pièce, dont la fenêtre était ouverte, s'approcha de cette dernière, jeta un regard furtif, recula aussitôt après. Là en bas, il y avait quelqu'un. Un homme revêtu d'un imperméable clair...

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

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29 novembre 2011

Maintenant, fermez la fenêtre !

de Ray Lasuye

maintenant fermez la fenetre...Frenchie tendit le pistolet par le canon, en souriant. " Reprenez votre bien je vous prie. Cela peut servir quelquefois. Je vous remercie pour l'aide que vous m'avez apportée."...

Il s'inclina devant elle, puis enjamba le châssis et se laissa glisser dans l'allée. Quand elle se pencha au dehors, elle ne distingua rien. La nuit de mars était noire. Elle repoussa la fenêtre, une fenêtre à la mode française qui s'ouvrait à deux battants.

Elle pensa que si sa chambre n'avait été éclairée que par les bonnes vieilles fenêtres anglaises qui ne s'ouvrent qu'en coulissant de bas en haut, le visiteur nocturne n'aurait pu s'introduire chez elle aussi facilement. Mais c'était de sa faute, après tout, avec sa manie de dormir la fenêtre ouverte. Elle tira les rideaux, alluma la lampe, regarda autour d'elle et se mit à douter de la réalité.

Elle se demanda si elle n'avait pas rêvé. Mais non, elle était bien debout, un peignoir sur les épaules, son pistolet inutile posé sur la table.

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

29 novembre 2011

Les dollars coûtent cher

de Ray Lasuye

les dollars coutent cher - Qu'est-ce que c'était ? s'informa le shérif.

 - Chlorure d'éthyle. Rien de grave. Les doses n'ont pas été trop fortes.

Les deux hommes disparurent. Jim, assis à côté de Molly, la soutenait avec une douce fermeté. Il lui tapota l'épaule en demandant si elle se sentait mieux.

- Oui, je crois, murmura-t-elle.

Sam, qui allait se retirer, vint se planter devant eux.

- Qui est-ce qui a fait le coup ?

- Je ne sais pas, je n'ai rien vu, répondit la jeune femme sans lever les yeux. Quelqu'un derrière moi m'a appliqué un paquet de coton sur le visage.... Elle eut une nouvelle nausée et gémit: laissez-moi tranquille, pour l'amour de Dieu ! Je voudrais être morte !

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

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Édition originale: Éd. Librairie des Champs-Élysées (1956)

29 novembre 2011

Le visiteur du crépuscule

de Ray Lasuye

le visiteur du crepusculeBien qu'il eût envisagé précédemment l'hypothèse d'un guet-apens, il ne renonçait nullement à rentrer chez lui. Mais il s'y présenterait l'arme au poing et prête à cracher le plomb, en cas de nécessité !...

"Onze heure moins douze" lut-il au cadran de sa montre, avant de mettre pied à terre. Ce fut la dernière chose dont il se souvint.

L'instant suivant, sur un coup très sec, porté à la nuque par le tranchant d'une main, il s'écroulait sur le sol, sans même avoir entrevu son agresseur, et sombrait dans l'inconscience.

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

29 novembre 2011

La passager de la "fouine"

de Ray Lasuye

le passager de la fouineQuelques autos circulaient encore sur la route du bord de mer, et leurs feux de croisement, en dépit du brouillard qui en réduisait la portée et l'éclat, permirent à Jef de se reconnaître. Il s'approcha lentement de sa voiture, prêt à répondre à toute nouvelle agression et à cogner dur, s'il avait enfin la chance de trouver Willy à portée de son poing.

Prêt à toute éventualité, sauf à celle qui se présenta. Une automobile, garée non loin de la sienne, tous feux éteints, dont il venait seulement de remarquer la présence, l'éclaira de ses phares soudains allumés. Il recula précipitamment tandis qu'une jeune femme mettait pied à terre.

II reconnut en elle sa propre femme, Rachel, partie la veille sans la moindre explication, et se trouva bientôt contraint de penser que cette apparition inattendue, à peu de distance de l'endroit où l'on venait d'attenter à sa vie, témoignait peut-être d'une criminelle complicité.

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

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Édition originale: Éd. Librairie des Champs-Élysées (1970)

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29 novembre 2011

L'ascenseur s'arrête au troisième

de Ray Lasuye

l'ascenseur s'arrete au 3eLequel des vingt-huit passagers de l'appareil de la "Iceland Airways", parti le 10 juillet de Reykjavik pour Copenhague, était-il l'auteur de la lettre adressée le même jour au ministre de l'Intérieur du gouvernement islandais ?

Lettre qui commençait ainsi: « je vous offre, contre la somme de cent mille Deutschmark, la possibilité d'anéantir un réseau d'espionnage implanté dans votre pays... Si vous jugez bon de donner suite à ma proposition, ordonnez l'envoi d'un de vos représentants à Copenhague, le plus tôt possible... »

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

29 novembre 2011

Chasse au témoin

de Ray Lasuye

chasse au temoinÀ quinze ou vingt mètres à peine stationne, feux en veilleuse, une imposante voiture américaine.

L'agent de police August Willems s'en approche, porte la main à la visière de sa casquette, profère :- "Pardon monsieur" et laisse en suspens le reste de sa phrase.

L'homme est affalé sur le volant. Serait-il malade ? Il ouvre la portière, tire l'automobiliste par l'épaule, se sent blêmir. Une plaie béante à la gorge, par laquelle le malheureux s'est vidé de son sang. Le corps bascule, va tomber sur le trottoir.

En hâte, l'agent referme la portière...

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

22 novembre 2011

Du son sur les murs

de Frantz Delplanque

https://ref.lamartinieregroupe.com/media/9782021058734/grande/105873_couverture_Hres_0.jpg« J’étais capable de donner le biberon à Luna et même de la changer. Je la gardais à la plage quand Perle voulait nager.

— Faut que je retrouve mon corps d’avant, disait-elle.

Et elle me montrait ses abdos qui se raffermissaient de jour en jour.

Elle me prenait pour un grand-père - du moins, c’est ce que je croyais. J’aurais préféré être un gentil vieux qui aurait eu un boulot avouable et n’aurait jamais tué personne, même par accident. »

Auteur d’une trentaine de meurtres non élucidés, Jon Ayaramandi a bien mérité de prendre sa retraite de tueur professionnel. Désormais, il coule des jours paisibles à Largos, petite ville du Sud-Ouest de la France. Il lit, mange des huîtres, écoute du rock garage avec le patron du Cap’tain Bar, et fait l’amour en quête d’éternité... Un homme comblé, ou presque.

Oui, mais voilà, un seul être vous manque et… tout se met à foirer. Où donc est passé Al, le pêcheur ? Perle ne lâchera pas Jon tant qu’il ne l’aura pas retrouvé. Or Jon ne se sent aucun don pour rechercher un individu sans avoir à le tuer. La vérité, c’est qu’il n’aspire qu’à aimer.

À aimer ? OK, alors prouve-le, Papy !

Éditions du SEUIL

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On est frappé par le rythme de cette comédie policière, son intrigue inavouable et son infatigable ironie, et par l’à-propos de ses incessantes références musicales. Du son sur les murs, polar euphorique, défi à tous les puristes, quel que soit leur genre de pureté, est le premier roman de Frantz Delplanque.

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20 novembre 2011

L'île de l'Ange Déchu

de Carlo Lucarelli

l'ile de l'ange dechuJanvier 1925: tandis que Mussolini prononce son discours à la Chambre assumant la responsabilité politique, morale et historique du crime Matteotti, dans une petite île italienne hors du temps, on retrouve le cadavre d’un homme, au pied d’une falaise. Il s’agit d’une chemise noire, un milicien appartenant à la colonie pénitentiaire de l’île où sont détenus des délinquants communs et des prisonniers politiques.

Celui qui va enquêter sur cette mort suspecte et sur les deux autres qui vont suivre est un jeune commissaire sans illusions, ni fasciste ni antifasciste, petit héros involontaire, triste, un peu mou mais encore décidé à penser avec sa tête. Il est marié avec une femme rendue folle par la tristesse, la solitude et les influences maléfiques qui semblent souffler sur l’île. Le seul moyen de la sauver serait de clore rapidement l’affaire et de se faire muter.

Mais cette histoire devient encore plus visqueuse que l’île même. À la fin de l’enquête on découvrira une vérité incroyable, terrible et diabolique comme l’île qui l’a engendrée : l’île de l’Ange Déchu, un lieu où soufflent tous les vents du monde, où les saisons coexistent, où le brouillard est noir, un lieu d’où les hommes ne réussissent pas à prendre leur essor, un lieu oublié de Dieu et du monde.

Éditions GALLIMARD

20 novembre 2011

La huitième vibration

de Carlo Lucarelli

la huitieme vibrationJanvier 1896. Un corps expéditionnaire débarque dans la colonie italienne d'Erythrée. Il est composé de recrues de toute la péninsule, avec leurs histoires, leurs accents, leurs espoirs et leurs mille dialectes: l'anarchiste décidé à porter la sédition, le rêveur d'Afrique qui en mourra, le Major drogué et psychotique, le héros pressé d'affronter le désert, les caporaux cyniques et aussi le brigadier de carabiniers qui s'est engagé pour débusquer parmi les officiers un assassin d'enfants.

Sur place, ils vont trouver une population indigène aux langues et aux coutumes bariolées, et des colons entre abrutissement alcoolisé et idéologie du progrès, une Africaine mi-sorcière mi-putain, et une Italienne à la beauté délicate et non moins malfaisante.

Entre mille fils narratifs, on verra comment une paire de jumelles entraîne une collision entre les petits trafics des commerçants et les menées des espions du Négus, et l'on suivra le destin singulier d'un berger des Abruzzes au parler si obscur que personne ne le comprend : on l'oublie si souvent qu'il finira comme un des rares rescapés de la catastrophe finale, à cultiver son jardin sur les hauts plateaux...

Car, tandis qu'une petite fille danse interminablement dans la poussière, toutes les trames, les amours pures ou perverses, les projets grandioses et les appétits grossiers convergent vers la terrible bataille d'Adoua, la première grande défaite d'une armée blanche devant des troupes africaines...

Éditions MÉTAILIÉ

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Carlo Lucarelli, l'un des plus grands auteurs de roman noir italien, livre ici une fresque captivante d'un monde en décomposition qui annonce le nôtre.  A la fois roman policier, récit de voyage, roman d'aventure et d'amour, LaHuitième Vibration est surtout un grand roman, tout court.

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