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28 janvier 2010

Des putains meurtrières

de Roberto Bolaño

À travers les errances des réfugiés chiliens fuyant le régime militaire, Roberto Bolaño brosse une série de courts récits.

Une anecdote, un souvenir, un prétexte lui fournissent la trame de ces treize nouvelles où toujours s'immisce une remise en question du Chili.

Treize variations sur les thèmes du désespoir, de la folie, de la littérature qui est essentielle, mais aussi de son absence, de la beauté qui disparaît, de l'amour, de la mort, du destin obscur des êtres.

Éditions CHRISTIAN BOURGOIS

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On ne peut qu'admirer le talent de Bolaño à traiter "cette vie un peu plus dure" que la littérature sous tous les modes et sur tous les tons, du grotesque au mélancolique, du pornographique à la critique d'auteur, du portrait au conte fantastique, du monologue en huis clos au récit biographique.  Fabienne Dumont, "Le Monde"

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28 janvier 2010

Appels téléphoniques

de Roberto Bolaño

 Ce sont quatorze récits qui révèlent la part la plus intime d'ombre de chacun, les abîmes secrets des êtres que Bolaño nous livre ici.

Un vieil écrivain argentin, exilé en Espagne, survit à force de concours littéraires, rongé par la disparition de son fils.

Une ancienne star du porno, agonisant dans une clinique de Nîmes, se souvient de son amour pour Jack, atteint du sida.

Un adolescent, déjà un peu marginal, rencontre à Mexico un homme énigmatique, toujours armé, peut-être un tueur, et se lie d'amitié avec lui.

Un engagé espagnol, envoyé sur le front russe lors de la Seconde Guerre mondiale, se fait capturer par les partisans et découvre sous la torture que l'art sauve...

Éditions CHRISTIAN BOURGOIS

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Des récits qui sont des échos, des allusions à d'autres récits, des fragments de biographies et d'autobiographies avec lesquels Roberto Bolaño compose une sorte de puzzle drôle et émouvant, où nous est rappelé le caractère énigmatique de la condition humaine.

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28 janvier 2010

2666

de Roberto Bolaño

De l'Europe en ruines jusqu'au désert de Sonora à la frontière du Mexique avec le Texas, hanté par les meurtres non résolus de centaines de femmes, 2666 offre un parcours abyssal à travers une culture et une civilisation en déroute.

L'entreprise de Bolaño est ambitieuse. Embrassant tous les genres, du vaudeville au récit de guerre, en passant par le policier, le fantastique et le comique, 2666 étreint la Littérature et incarne ce qu'elle a de plus essentiel: relever le défi de dire l'horreur, la mort, l'absence de sens, mais aussi l'amour.

Éditions CHRISTIAN BOURGOIS

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(...) La narration éclatée se révèle d'une virtuosité rarement lue, et on ne peut qu'être estomaqué devant certains morceaux de bravoure - une mention spéciale pour la succession de rapports sur les assassinats de jeunes femmes, à la fois magnifique et insoutenable. Et ne disons rien de la "résolution" de cet infernal 2666, roman-monde où la puissance des mots triomphe de la sauvagerie.   Baptiste Liger, "L'express"

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26 janvier 2010

Les sirènes d'Alexandrie

de François Weerts

Weerts__Fran_oisSe retrouver propriétaire d’un claque à 24 ans quand on est journaliste, s’imaginer que l’on va revêtir le costard croisé crème, les pompes bicolores, et pourquoi pas le borsalino… Antoine Daillez n’a pas le cœur à sourire.

1984, à Bruxelles, ville en pleine mutation architecturale, Antoine vient d’hériter d’une maison léguée par son grand-père, ancien patron de multinationale et poète à ses heures. Une maison dont il ignorait l’existence, située derrière la gare du Nord, au cœur du quartier des vitrines de Bruxelles et qui abrite un bar, l’Alexandrie, qui ne doit pas sa réputation à ses qualités limonadières…

Bientôt, drames et incidents vont se multiplier autour de l’Alexandrie qui semble susciter bien des convoitises. Sa locataire, la vieille Mémé Tartine, une sorte de mère Térésa pour les travailleuses du quartier, est retrouvée assassinée sur une voie de chemin de fer toute proche. Des skinheads s’en prennent allègrement à la façade du bar, puis à Gudule, sa patronne et même à Sonia, l’une de ses employées.

Manœuvres de quelque proxénète local ? Assurément pas, le look « crâne rasé et croix gammée » n’est pas celui de Monaco, le patron de la pègre prostitutionnelle qui veille et protège l’Alexandrie à cause d’une dette de reconnaissance à l’égard du grand-père d’Antoine. Protection, par ailleurs, un brin envahissante…

Mais alors, que vient faire ce commissaire de PJ, faux jeton accompli dont l’urbanité dissimule la gâchette facile et des idées inspirées des dictatures latino-américaines ? En quoi cet établissement intéresse-t-il le leader d’un parti d’extrême droite flamand ?

Ces réponses, Antoine Daillez devra les chercher dans la jeunesse de son grand-père, avec l’aide de Martial Chaidron, inspecteur de la brigade des mœurs, et de Piotr Bogdanovitch, historien de son état. La clé de l’énigme n’est pas belle à voir: le grand-père n’était pas seulement collabo, mais une ordure dont la période trouble de la guerre gêne aujourd’hui les partis indépendantistes ou d’extrême-droite en passe de redorer leur image en polissant leur discours, en l’édulcorant pour le rendre plus fédérateur.

Antoine y trouvera un secret que les nostalgiques de l’Occupation auraient préféré refouler. Du grand jeu politique donc, mais d’un trouble, d’une crasse, sous lesquels pourtant, quelque part, se trouvait un homme, avec ses raisons, ses faiblesses, ses secrets – pas forcément politiques.

Aujourd’hui, derrière la gare du Nord de Bruxelles, les vitrines ont été démolies, elles ont cédé la place à des bureaux. Après les crises successives, la capitale de l’Europe s’est remise à apprivoiser les rêves du XXIe siècle et les tours ont repris leur envolée vers le ciel. Bruxelles, ville sans mémoire, où l’on préfère faire table rase du passé pour mieux reconstruire. Mais sur quelles bases ?

Éditions ACTES SUD

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Avec Les Sirènes d’Alexandrie, son premier livre, François Weerts donne un roman noir dans la meilleure tradition. Celle qui sait mener, avec son lot de violence et d’amour, une intrigue dont les bases sont avant tout humaines, et cela sur un fond social urbain où misères et espoirs, qu’ils soient communs ou individuels, sont de toute façon balayés par le grand vent de l’Histoire.

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17 janvier 2010

Obsessions

de Evan Hunter alias Ed McBain

obsessionsCe roman policier en deux parties est signé de deux grands noms du genre: Evan Hunter, auteur, entre autres, de Graine de violence et scénariste des "Oiseaux" d'Hitchcock (ainsi que de plusieurs épisodes de la série Columbo), est un spécialiste de la psychologie des criminels; et son alias Ed McBain, créateur de la série dite du "87e District", l'inventeur du roman policier modulaire, où plusieurs intrigues - souvent liées  s'enchevêtrent.

Dans Obsessions, Evan Hunter connaît les ressorts intimes qui ont poussé le coupable à commettre son crime, et Ed McBain sait comment le retrouver. Ensemble, ils nous invitent à découvrir une ville de New York plus sombre que ce qu'en disent les dépliants touristiques.

Le piquant de l'affaire, c'est qu'Evan Hunter et Ed McBain ne sont qu'une seule et même personne !

Éditions PRESSES DE LA CITÉ

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17 janvier 2010

Graine de violence

de Evan Hunter

graines_de_violenceGraine de violence nous conte, sur le mode réaliste dans lequel excelle Evan Hunter/Ed McBain, l'histoire d'un homme, Richard Dadier, qui occupe son premier poste de professeur d'anglais dans une école de travaux manuels.

Il sait qu'il aura affaire à des adolescents difficiles mais, après deux ans de service dans la Marine, il se croit de taille à les dompter par la douceur et la compréhension. Il n'a aucune envie d'être un héros, ni un flic, ni un geôlier. Il a seulement envie d'enseigner et de faire naître, dans ces jeunes cerveaux, le désir d'apprendre, tout en assurant son existence et celle de sa femme et de leur futur enfant.

Sa déconvenue sera grande car il ne s'attendait pas à découvrir chez ses élèves la brutalité bestiale, l'instinct de meurtre et le vice sous toutes ses formes. Il ne s'attendait pas, enfin, à être contraint de se battre pour préserver la vie des siens.

Éditions LES BELLES LETTRES

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Édition originale: Éd. France Empire (1960)

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Graine de violence (Blackboard Jungle), paru aux États-Unis en 1954, abordait pour la première fois le problème de la violence à l'école. Dès sa sortie, le livre fut très controversé, fit scandale et... connut le succès. Le film que Richard Brooks en tira l'année suivante, avec Glenn Ford et Sidney Poitier, suscita, en raison de son réalisme, de violentes réactions à travers le monde et fut même interdit au festival de Venise de 1955. Ce film, (Les Portes de la vie) qui appartient de nos jours à la légende du cinéma, appartient aussi à celle du rock'n roll grâce au célébrissime "Rock around the Clock " de Bill Hale


Aujourd'hui, la situation a tellement empiré aux États-Unis que ni le livre ni le film ne peuvent plus y faire scandale. Mais, quatre décennies plus tard, on s'aperçoit que le sujet est resté d'actualité, y compris sur notre Vieux Continent. C'est ce que commente, dans sa préface à cette réédition-événement,
Jérôme Leroy, un des meilleurs auteurs noirs français de la nouvelle génération.

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15 janvier 2010

Les empreintes du diable

de John Burnside

les empreintes du diable

Une nuit d'hiver, il y a très longtemps, alors que la neige venait de tomber, le diable a traversé le village de pêcheurs de Coldhaven en laissant la trace de ses pas dans les rues et sur les toits.

Michael a toujours vécu à Coldhaven et il s'y est toujours senti étranger, mais lorsque Moira, une de ses anciennes petites amies, décide que son mari violent est le diable et qu'elle se tue avec ses deux plus jeunes enfants en épargnant son aînée Hazel, elle met en marche un terrible enchaînement de faits qui vont tout changer.

Séduit et fasciné par la jeune Hazel, Michael va se laisser entraîner dans un voyage au bout duquel il sera forcé de faire face à ce qu'il est, d'affronter les démons de son passé.

Éditions MÉTAILIÉ

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Dans un style qui a la force limpide des contes traditionnels, l'auteur nous raconte l'histoire d'un homme marqué par la peur et la culpabilité et nous révèle ce que peut cacher une vie ordinaire. John Burnside écrit là un roman d'une beauté mystérieuse et terrifiante que les traces de pas sur la neige.  L'éditeur

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15 janvier 2010

Une vie nulle part

de John Burnside

unevie nulle part

Les hauts fourneaux de la nouvelle ville industrielle de Corby attirent toutes sortes d'émigrants en quête d'un nouveau départ, d'une nouvelle maison, d'un nouvel espoir.

Francis, fraîchement arrivé d'Ecosse, et son ami Jan fils d'émigrants lettons, adolescents intelligents et curieux, y recherchent leur place dans l'univers. Dans les années 70 placées sous le signe du LSD et de la musique, la violence floue dans l'air comme la poussière des cendres des Aciéries et lorsque soudain elle éclate, elle est mortelle et jette Francis dans l'errance, la "route" en Angleterre d'abord avec la fascination pour les sectes, puis en Californie, jusqu'au retour final.

noteJohn Burnside nous propose ici une histoire d'amitié, de perte, de deuil et de recherche à travers la solitude, le déracinement et l'acide, d'un sens de la vie et d'un accord avec le monde. Les personnages qui entourent les deux amis, Tommy le métallurgiste violent et respecté, Alina l'adolescente intègre et curieuse, Alma la mère qui ignorera toujours d'où elle vient, Derek le grand frère tendre et généreux, ont une présence intense. Leurs itinéraires, leurs frustrations et leurs espoirs accompagnent le lecteur au cours des vingt ans sur lesquels se déroule le roman jusqu'à la révélation d'un beau et terrible secret.

Éditions MÉTAILIÉ

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Le texte avance dans une prose forte et hallucinante comme un rêve interrompu par des actes violents et la révélation de mystères.   L'éditeur

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15 janvier 2010

La maison muette

de John Burnside

la maison muette

« Nul ne pourrait dire que ce fut un choix de ma part de tuer les jumeaux, pas plus qu'une décision de les mettre au monde. Ces évènements s'imposèrent l'un et l'autre comme une nécessité inéluctable, un des fils dont est tissée la toile de ce que l'on pourrait appeler destin, faute de mot plus approprié... un fil que ni moi ni personne n'aurait pu ôter sans dénaturer le motif entier. »

notePremier roman d'un auteur reconnu comme un grand poète, ce texte d'une violence clinique exceptionnelle est le récit d'une "expérimentation" sur deux enfants jumeaux élevés sans contact avec la parole humaine. La violence s'infiltre peu à peu dans le récit amoral conduit sur un ton détaché, sans recherche d'effet spectaculaire, d'une écriture précise et ciselée de poète.

Éditions MÉTAILIÉ

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Plongée dans les méandres les plus noirs de l'esprit humain, réflexion sur la perversion du pouvoir paternel, vertige du désir de la connaissance, réflexion sur le langage, un roman troublant.   L'éditeur

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Le haut niveau de folie, le détachement clinique du style (...) la lente montée de l'horreur font que ce livre glacera votre sang dans vos veines.    "Sunday Times"

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L'un des romans les plus beaux et troublants parus depuis longtemps (...) brillant.  "The Guardian"

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13 janvier 2010

Bad Karma

de Henry Joseph

bad_karmaAprès le sanglant assassinat qui a coûté la vie à sa famille et ses amis, Jack Lee, trafiquant d'herbe et fondu de yoga, décide de partir en Inde sur les traces de son gourou pour faire la paix avec ses démons.

Il n'est d'ailleurs pas le seul en quête de repentance: le mercenaire d'extrême droite Eightball Barnett décide lui aussi de raccrocher les gants et d'accomplir la réalisation de son Moi. Malheureusement, les ennemis d'hier sont toujours sur la trace de nos deux repentis et l'ashram où ils sont venus se réfugier va vite devenir le théâtre d'un incroyable bain de sang.

La voie de la sagesse s'avère beaucoup plus périlleuse que prévu. Difficile de tourner le dos à son passé et à son karma...

Éditions GALLIMARD

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