Jeux d'été
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Sans même la toucher, j’y étais : l’inconnue prenait vie sous mes mains, s’y plaisait, osais-je le prétendre. Je sentis un être sain, qui n’avait pas eu à subir les intempéries ni à se battre pour survivre, mais qui n’avait rien de la mollassonne.
Une femme ordinaire, plutôt dynamique, qui versait plus dans la simplicité que dans la sophistication, qui n’aurait défié personne par bravade, mais qui ne se serait pas défilée pour autant. Une femme en parfait contraste avec la violence de sa mort.
À part la vie, que lui avait-on volé ? Son intégrité physique et son identité. Sa voix, son regard, son sourire. Et sa peau découpée à vif comme autant de trous dans une histoire cohérente. Comme autant de chapitres dont on avait enlevé les illustrations.
Éditions Triptyque