Les pépins c'est mes oignons
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Anna Hashley, c'est cent dix kilos de femme quadragénaire, sanglés dans un tailleur noir strict, un visage blet, des yeux en boutons de bottines noirs et des joues qui font penser à de la graisse de rognon, tant pour la douceur que pour la teinte.
Elle était assise derrière un bureau noir vitré qui ressemblait au tombeau de Napoléon, et elle fumait une cigarette emmanché dans un machin noir un peu plus court qu'un parapluie roulé.
J'ai besoin d'un homme, dit-elle, d'un homme assez beau gosse pour soulever une fille capable de comprendre ce qu'est la « classe », mais assez coriace pour faire du catch contre une pelle mécanique. Il me faut un gars avec une gueule de pilier de bar, mais qui sache répliquer dans le style de Cassius Clay, en mieux; et qui, s'il lui dégringole un camion de brasserie sur le caillou, puisse croire que c'est une mignonne du French-Cancan qui lui fait des chatteries appuyées.
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