George Pelecanos
Biographie
George Pelecanos est né en 1957 à Washington (États-Unis). D'origine grecque, il grandit dans un quartier ouvrier (avec une forte population noire) où son père tient un snack. Il suit des études de Cinéma à l'Université du Maryland et vit de petits boulots; en 1981, il crée "Circle Films", une Société de distribution de films, et commence à écrire la nuit. Dans les films qu'il distribue à cette époque on trouve aussi bien "The Killer" de John Woo, que "36 Fillettes" de Catherine Breillat et "Blood Simple" de Joel et Ethan Coen.
Il commence par écrire des romans à la première personne dont le personnage principal est Nick Stefanos, un Grec de Washington qui travaille parfois comme détective privé. Ainsi naît "A Firing Offense" (Liquidations), qu'il envoie en 1990 à une maison d'édition qui le garde dans sa pile de manuscrits non publiés durant un an, mais l'en ressort finalement et le publie en 1992. Suivent "Nick's trip" (Nick la galère) et "Down by the River Where the Dead Men Go "(Anacostia River Blues), dont Stefanos est le héros, puis "Shoedog" (Le Chien qui vendait des chaussures).
George Pelecanos adopte ensuite un nouveau style et élargit le spectre de sa fiction avec le « D.C. Quartet », souvent comparé au "L.A. Quartet" de James Ellroy, en ce qu'il entremêle sur plusieurs décennies des personnages issus de diverses communautés évoluant dans un Washington en pleine mutation. Il écrit désormais à la troisième personne et relègue Stefanos dans un rôle secondaire. Il crée sa première équipe d'enquêteurs « poivre et sel », Dimitri Karras et Marcus Clay: "The Big Blowdown" (Un nommé Peter Karras) se passe une génération avant l'apparition de Karras et Clay dans les années 1950; l'auteur y suit les vies de plusieurs dizaines d'habitants de Washington, traçant les contours du visage changeant de la capitale américaine à cette époque. King Suckerman se déroule en 1970 et est souvent considéré par les fans comme le meilleur livre de l'auteur. Il y installe le basket-ball comme thème récurrent de ses romans, le sport apparaissant souvent chez lui comme le terrain d'une coopération possible entre les races; il montre aussi l'envers de ce possible: le terrain de basket est aussi le lieu des conflits non résolus... Dans ce cas, les comportements violents et criminels opposent les participants dans des micro-intrigues qui innervent le récit. "The Sweet Forever" (Suave comme l'éternité, 1980) et "Shame the Devil" (Funky Guns, 1990) achèvent le « quartet ».
En 2001, une nouvelle équipe de détectives privés, Derek Strange et Terry Quinn, voit le jour dans Blanc comme neige, suivi de Tout se paye et Soul Circus. Bien que ces livres aient eu un succès critique et qu'ils aient assis la position de l'auteur parmi les meilleurs auteurs de romans policiers, ils n'ont pas créé le même culte que le quartet. Ils poursuivent le travail critique et analytique de l'auteur sur le situation de conflit social et racial permanent entre les communautés sur le territoire de Washington. Peut-être sensible aux critiques de ses lecteurs, Pelecanos ramène Derek Strange à sa jeunesse dans le Washington des années 1950 avec Hard Revolution, il joint au livre un CD, en faisant l'un des premiers romans qui incluent leur propre bande son.
En 2005, Pelecanos publie "Drama City" et travaille à l'écriture et la production pour HBO de "The Wire" ("Sur écoute"). Depuis 2006, il vit dans une banlieue aisée de Washington, à Silver Spring avec sa femme et ses trois enfants.
George Pelecanos est dans la tradition des écrivains noirs de la rue: pas d'intrigues aussi complexes que chez James Ellroy mais un réalisme, un sens du détail quasi journalistique (qui le rapproche de Michael Connelly) et de l'anecdote qui donnent à ses romans une dimension de témoignage social. L'omniprésence des dialogues, et les descriptions très concrètes (lieux, voitures, armes, drogues, fond musical, etc.) donne un aspect très cinématographique aux romans. Dans les thèmes, l'auteur s'intéresse beaucoup à la vie des communautés et à leur cohabitation, dans une ville où les ghettos sont légion et les frontières sociales et/ou raciales très présentes dans les esprits. Les tensions raciales forment des barrières difficiles à surmonter, mais qui peuvent l'être par la musique, le cinéma ou le sport, autant de références qui tiennent une place importante dans son œuvre. Il est de tradition que le romancier livre une discographie à la fin de ses ouvrages.
(Source: Wikipedia)
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Romans
- À peine libéré (Éd. Calmann-Lévy - 2020)
- Drama City (Éd. du Seuil - 2007)
- La dernière prise (Éd. Calmann-Lévy - 2016)
- Le chien qui vendait des chaussures (Éd. Gallimard - 1997)
- Les jardins de la mort (Éd. du Seuil - 2008)
- Mauvais fils (Éd. du Seuil - 2011)
- Un jour en mai (Éd. du Seuil - 2009)
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Série « Strange & Quinn »
- Blanc comme neige (Éd. de l'Olivier - 2002)
- Hard revolution (Éd. du Seuil - 2005)
- Red Fury (Éd. Calmann-Lévy - 2015)
- Soul Circus (Éd. de l'Olivier - 2005) 🏅
- Tout se paye (Éd. de l'Olivier - 2003)
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Série « Nicolas Stefanos »
- Anacostia River blues (Éd. Murder Inc. - 1999)
- Liquidation (Éd. Murder Inc. - 2003)
- Nick la galère (Éd. Murder Inc. - 2001)
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Série « Clay & Karras »
- Funky guns (T-4)(Éd. de l'Olivier - 2001)
- King Suckerman (T-2)(Éd. de l'Olivier - 1999)
- Suave comme l'éternité (T-3)(Éd. de l'Olivier - 2000)
- Un nommé Peter Karras (T-1)(Éd. Murder Inc. - 2001) 🏅
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Série « Spero Lucas »
- Le double portrait (Éd. Calmann-Lévy - 2014)
- Une balade dans la nuit (Éd. Calmann-Lévy - 2013)