Sur fond de guerre du Viêtnam, deux hommes, Slag Krummel et Joe Morning, le sergent dur-à-cuire et le soldat gauchiste, s'évertuent à essayer de se tuer plutôt que d'avoir à s'avouer qu'ils s'aiment.
Jusqu'à ce que Krummel, en s'éveillant sur un lit d'hôpital, ne sache plus très bien s'il a, oui ou non, descendu Morning en plein champ de bataille...
Éditions Gallimard
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Contre toute apparence, Un pour marquer la cadence est une histoire d'amour. Une romance violente, rugueuse et contondante où espérer consiste à tenir sa garde haute. C'est aussi une fable noire et ambiguë, une variation sur les horreurs de la guerre, de l'amitié et sur les chassés-croisés surprenants des ombres du souvenir.
L’année de ses quinze ans, Carlos Webster rencontra son premier bandit dans un drugstore, un certain Emmett Long, venu braquer le tiroir-caisse de M. Deering. Cette même année, il tua son premier homme, un voleur de bétail venu braconner sur les terres de son père. Une certaine façon d’apprendre à connaître la vie.
Il ne s’engagera pas dans les Marines comme son père, et ne sera pas fermier comme lui. Non, le 13 juin 1927, alors que Charles Lindbergh achève sa traversée de l’Atlantique, Carl Webster devient marshal des États-Unis.
C’est le début d’une carrière légendaire, ponctuée d’affrontements mémorables, entre autres celui qui va l’opposer à l’Ennemi public numéro un, Jack Belmont, un fils de magnat du pétrole qui a mal tourné.
Un combat qui lui donne aussi l’occasion de renouer avec une vieille connaissance, Emmett Long soi-même.
Éditions Rivages
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Ce n'est pas la première fois qu'Elmore Leonard met en scène représentants de la loi et truands au cours de péripéties rocambolesques; mais ce roman est sans aucun doute l'une de ses épopées les plus abouties et les plus originales. Bien qu'il ne donne pas dans la nostalgie, ce livre se lit comme un retour aux sources pulp du roman noir, une veine qui a guidé l'auteur depuis ses débuts.
Au Ve siècle avant Jésus-Christ, dans la Grèce de Périclès, un curieux mendiant illuminé fonde une secte : l'Église de la Somme, s'associant pour cette entreprise avec la danseuse la plus courtisée d'Athènes.
Sous la houlette de leur chef spirituel, prostituées, esclaves, affranchis et autres adeptes vont se mesurer au pouvoir des hommes en place pour retrouver une précieuse améthyste.
En mars 1814, l'armée napoléonienne affronte des envahisseurs très supérieurs en nombre, car presque toute l'Europe s'est coalisée contre la France et la sécurité même de Paris est menacée.
Quand le colonel Berle, chargé de renforcer la défense de la capitale, est retrouvé mort à son domicile, le visage brûlé et une fleur de lys épinglée à la poitrine, l'ombre de complots royalistes ressurgit.
Joseph Bonaparte convoque alors le major Quentin Margont et ses ordres sont clairs sous l'identité d'un aristocrate déchu, il devra infiltrer une redoutable société secrète, les Épées du Roi.
Mais les pièges sont aussi nombreux que les flammes sont vives et Quentin aura besoin de l'aide de ses fidèles complices, le docteur Brémond et le sergent Fernand Lefine, pour venir à bout de cette inquiétante énigme.
Juin 1812, Napoléon lance 400 000 hommes à la conquête de la Russie.
Mais sur la route de Moscou, entre les batailles d'Ostrowno et de la Moskova, un officier assassine des femmes avec une sauvagerie inouïe. Le prince Eugène de Beauharnais, conscient des répercussions qu'une telle affaire pourrait avoir, charge Quentin Margont de suivre, dans le plus grand secret, cette piste sanglante...
Tandis que commence la marche épuisante de l'armée napoléonienne à travers la plaine russe, ce jeune capitaine humaniste et idéaliste, n'a pas le choix: les ordres sont les ordres et il doit retrouver le coupable ou ce sera le peloton d'exécution...
Éditions 10/18
🏅 Prix Spécial de la Gendarmerie Nationale, 2003
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« Un roman à découvrir d'urgence où, à côté des cosaques, de la neige et des batailles, on découvre qu'au-delà de la guerre, il y a des crimes encore plus abjects. »
En 1809, la Grande Armée piétine en Autriche, à Aspern.
Le jeune lieutenant Relmyer, d'origine autrichienne, revient sur les lieux où il a été séquestré quatre ans auparavant avec l'un de ses compagnons d'orphelinat, Franz. Ce dernier avait été retrouvé assassiné, le visage fendu au couteau d'un sourire macabre.
Relmyer s'est juré de retrouver le coupable...
Lorsque le corps d'un orphelin est retrouvé sur les lieux de la bataille, le capitaine Quentin Margont, toujours accompagné de ses habituels comparses, Lefine, Piquebois et Saber, va aider Relmyer à mener son enquête.
Dans la forêt d'Aspern, le loup rôde encore...
Éditions 10/18
🏅 Prix de la Fondation Napoléon/catégorie oeuvre de fiction, 2005
Une bourgade de Sicile dans les années 1950. Vito mène une existence d’une paisible et médiocre monotonie jusqu’au soir où, sur le pas de sa porte, il essuie deux coups de feu.
Menace inexplicable pour cet homme veule et insignifiant, ami de tous et de personne, ou presque: seul Masino, le propriétaire du bar, a sa confiance.
Entre l’indifférence prudente de ses concitoyens et l’effervescence superstitieuse qui règne à l’approche de la fête patronale, Vito est acculé à un isolement inquiétant.
L’adjudant Corbo, qui connaît ses ouailles, flaire dans cet avertissement un enjeu plus grave que la jalousie déplacée de quelque mari trompé, et met aussitôt en rapport les deux coups de feu avec le meurtre découvert le jour même: un berger exécuté dans les règles de l’art mafieux.
Éditions Fayard
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Dans son tout premier roman, Andrea Camilleri sait déjà mêler de main de maître intrigue policière et chronique sicilienne, en une ronde de portraits décapants, servis par une langue inventive et truculente.
Demander une ligne téléphonique: quoi de plus banal, pensera-t-on. Oui, mais pas en 1891. Et pas à Vigata, bourgade de Sicile, relevant d'un préfet notoirement susceptible.
Le fringant Filippo Genuardi, qui s'est malencontreusement trompé d'une lettre en écrivant le nom dudit préfet, va sans le savoir être soupçonné d'agitation révolutionnaire. Et, par contrecoup, attirer sur lui le regard de la mafia locale...
Un comble, surtout quand on connaît la véritable (et inavouable) raison de sa demande !
Éditions Fayard
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Rebondissements de situation, quiproquos savoureux, effets de surprise: dans cette tragi-comédie présentée sous forme d'échanges épistolaires, Andrea Camilleri donne libre cours à son imagination débordante et malicieuse, épinglant au passage les aberrations du pouvoir, la logique perverse de la mafia, tout autant que l'inguérissable vanité des individus.
À Vigàta, le vendredi saint de l'an 1890, est représenté le mystère de la Passion du Christ, dit "Les Funérailles". Le comptable Pato, fonctionnaire irréprochable et époux exemplaire, incarne avec humilité le personnage de Judas.
Comme prévu, au moment de la pendaison du mauvais apôtre, la trappe s'ouvre et Pato disparaît, mais pour ne plus réapparaître. Où est passé Pato ? Fugue, assassinat, fracture spatio-temporelle ?
Houspillés par leurs supérieurs, menacés par les jeux des puissants, le délégué de la sécurité publique et le maréchal des carabiniers vont devoir oublier leurs rivalités pour traquer la vérité.
Et, quand ils l'auront trouvée, le plus dur sera de savoir qu'en faire.
Septembre 1887, Giovanni Bovara, fonctionnaire chargé de collecter un impôt sur les grains moulus, arrive à Vigàta.
Né dans cette cité sicilienne, il a déménagé quand il avait trois mois avec sa famille à Gênes où il a grandi et étudié. Il pense donc en Génois et peine à comprendre le dialecte sicilien.
Ses deux prédécesseurs ont été tués, et très vite, il va se retrouver en butte aux tentatives de corruption et aux intimidations des puissants du lieu, l’intendant des finances, le chef de police, le chef mafieux, le grand propriétaire terrien, qui tous complotent pour s’enrichir sans verser un sou à l’État.
Après être tombé dans les rets amoureux d’une veuve ardente, il est victime d’une machination et se voit accusé du meurtre d’un prêtre libidineux.
Jeté en prison, il se met soudain à parler en sicilien et, refusant désormais de s’exprimer autrement, il se réapproprie le mode de penser de l’île, ce qui va lui permettre de reconquérir sa liberté, en utilisant une tactique tortueuse bien sicilienne qu’on peut comparer au "coup de cavalier" aux échecs.
Éditions Métailié
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Encore une fois, Camilleri se réapproprie un événement réel du passé de son île pour le transposer dans sa Vigata imaginaire, cité emblématique de toute la Sicile. Encore une fois, l’habile scénariste agence une intrigue subtile, encore une fois l’écrivain humaniste nous offre une galerie de personnages hauts en couleur, encore une fois le passionné de la langue nous éblouit d’un feu d’artifice de vocables grotesques, graveleux, poétiques. Encore une fois, on en redemande.
Rendre en français les étincelles provoquées par le frottement d’univers mentaux et linguistiques si divers est un sacré pari pour le traducteur qui, cette fois, s’est fait aider par une spécialiste du génois. Mais on connaît les éloges que son travail sur les précédents titres lui a déjà valu dans la presse.
Aucun régime politique n'a supporté Sade en liberté. Élargi par la Révolution, le voilà bientôt jeté de nouveau en prison au temps de la Terreur. Une prison dorée, certes: l'ancien couvent de Picpus, réservé aux suspects très riches - ou protégés.
Gros, négligé, d'abord mal vu, le diabolique marquis va très vite soumettre tout le monde à son ascendant.
Et tandis que la guillotine toute proche déverse dans le parc ses charretées de cadavres, la petite société de Picpus va s'étourdir de jeux, de théâtre et bientôt de plus perverses mises en scène...
Brian Bonner, valeureux policier du pays enneigé du Yukon en 1898, aimait le whisky et adorait l'impérieuse Hannah, laquelle idolâtrait l'or qu'elle sortait de sa mine.
Cet alcool, cet amour et cette richesse faillirent disparaître sous les glaces du grand Nord, quand des fainéants qui préféraient le pistolet au pic du mineur se mirent à jouer aux pirates.
Jacques Dartois, 22 ans, vient de rater l'agrégation d'anglais. Pour le consoler, ses parents, garagistes à Charenton-le-Pont, lui offrent un aller deuxième classe sur le Titanic. Le voyage s'annonce magnifique et, à bord, on oublie vite les agrégations, les garages et les petites villes de banlieue...
À bord, surtout, il y a Emily Warren, jeune irlandaise de quinze ans et des poussières, qui a déjà publié deux recueils de poésies et qui profite de la traversée pour terminer le troisième. Emily Warren, dont le talent éblouit Jacques, se fout de tout. Emily Warren écrit. Emily Warren n'est là pour personne...
À bord, aussi, il y a Philémon Merle qui partage la cabine de seconde avec Jacques. Philémon est détective. Pour le compte de "l'Atlantic Mutual Insurance Co". Et Philémon est convaincu de l'existence d'un complot. Un vaste complot dont il va expliquer tous les tenants et aboutissants à son voisin de cabine. Pire, Philémon Merle a les preuves: le Titanic va faire naufrage !
Lorsqu'il s'avère que les délires de son voisin de cabine ne sont pas des délires et que le naufrage historique commence, Emily Warren, soulagée, annonce à Jacques Dartois qu'elle a, de toute façon, achevé son oeuvre. Elle lui demande deux services: lui faire l'amour, et sauver son manuscrit...
Composé comme une opérette tragique, "La Titanic", onzième livre de Patrick Besson, a pour sujet la jeunesse, l'écriture et la fascination de la mort.
Éditions du Rocher
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Sur le ton d'un Hercule Poirot, une intrigue légère, dont le dénouement est connu, qui permet de croquer quelques portraits de femmes et d'asséner quelques vérités bien peu tendres.
Tout avait bien commencé pourtant. Une séance de photos pas trop compliquée, dans un coin formidable. Presque des vacances. Et puis la glissade, et tout qui tombe à l'eau.
Théo est alors loin d'imaginer à quel point !
Une panne de voiture sur l'autoroute et apparaît Olga, la fille qui fait palpiter la vie autour d'elle dans un pétillement de rires, un frère impliqué dans les milieux mafieux, un échange de sac malencontreux et une oreille sans propriétaire... et c'est le début d'un roadmovie agité qui emporte au passage l'énigmatique Luc Carlès et la mère d'Olga, aux passés ténébreux.
En contre-point, la guerre civile en Espagne, l'engagement anti-franquiste de Carlès faisant pendant au passé révolutionnaire de Luc.
De 1698 à 1720, le récit des prodigieuses équipées de Trois-Sueurs, brigand provençal passé au service de Philippe d'Orléans
Les effroyables débauches de la Drouillade (1698-1707)
Pourquoi le brigand Trois-Sueurs demande-t-il l'assistance de l'avocat Fabry pour retrouver sa soeur disparue alors qu'on entend parfois à Aix d'abominables hurlements provenant du Refuge des Soeurs de la Charité ? Le comte de Grignan, lieutenant du gouverneur Louis-Joseph de Vendôme, pourra-t-il mettre fin aux forfaits qui se déroulent à Aix si les ducs de Vendôme, de Chartres, les princes de Conti et de Condé sont compromis dans ces effroyables perversités ? En cette triste fin de règne de Louis le Quatorzième, la débauche et le crime gangrènent la cour de France. L'avocat Fabry, devenu consul d'Aix, parviendra-t-il à faire éclater la vérité ?
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Le grand hiver (1709)
Trois-Sueurs réussira-t-il à prouver l'innocence de Béatrice, déclarée coupable de parricide et condamnée à une mort infamante le 7 janvier 1709 ? Alors qu'un froid insolite et intense s'étend sur la France durant la nuit des Rois et provoque la suspension des exécutions, l'ancien brigand n'aura que quelques jours pour trouver un redoutable assassin et faire triompher la justice dans une Provence figée dans la glace, la neige et la mort.
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L'obscure mort des ducs (1712)
Alors que Louis XIV assiste, impuissant, à la disparition de toute une partie de sa descendance, Trois-Sueurs et le duc de Saint-Simon parviendront-ils non seulement à innocenter le cousin du roi, Philippe d'Orléans, que chacun accuse d'être l'empoisonneur du duc de Bourgogne, de son épouse et de son fils le petit duc de Bretagne, mais aussi à confondre les véritables criminels ?
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La terrifiante agression (1720)
Après l'échec de la conspiration de Cellamare initiée par la duchesse du Maine, le régent de France, Philippe d'Orléans peut enfin imposer ses conditions à l'Espagne. Mais le cardinal Alberoni, ministre de Philippe V, ourdit une éclatante revanche qui sera conduite par le baron de Schengen : assassiner le régent et ruiner la France par une effroyable épidémie ! Pour cela, Schengen attend, à Marseille, l'arme absolue qui est transportée sur un navire venant de Syrie, le Grand-Saint-Antoine. Seulement le maléfique conspirateur trouvera Trois-Sueurs sur son chemin.