de Ursula Curtiss

Torrant est absolument certain que son cher ami Fennister ne s'est pas suicidé, mais que sa femme l'a tué par de subtils procédés légalement inattaquables. Torrant veut venger Martin et va frapper à la porte de la veuve.

Pendant qu'il attend sur le seuil, en se retournant, il a le regard attiré par le reflet de la lumière sur des verres de jumelles, derrière la fenêtre d'un garage, de l'autre côté de la rue. De là un autre personnage guette Annabelle.

Maria Rowan veut, aussi impitoyablement que Torrant, faire payer à Annabelle un autre crime impuni.

Lentement, difficilement, Torrant et Maria, qui ont partie liée, découvrent des bouts de présomption, des morceaux de preuve qui vont leur permettre de démasquer l'horrible criminelle qu'est Annabelle.

Mais au dernier moment, l'échafaudage minutieux de leur accusation s'effondrera sur eux, dans un coup de théâtre le plus inattendu et surprenant qu'un auteur ait jamais trouvé pour rendre son intrigue passionnante.

Éditions FAYARD

de Ursula Curtiss

Voici le dernier roman de l'un des grands maîtres du Mystère.

Margaret ne pouvait pas oublier avec quelle désinvolture Philip avait rompu avec elle pour épouser sa propre soeur, Cornelia. Néanmoins, lorsque Cornelia dut quitter le Nouveau Mexique pour un voyage de convalescence, Margaret accepta de venir garder la maison de sa soeur.

Mais ce fut pour elle un soulagement que Cornelia parte presque tout de suite en compagnie de Philip.

Voici Margaret seule dans une maison étrangère et étrange. En effet elle y reçoit successivement trois visiteurs qui mentent certainement au sujet des raisons de leur visite. Et sa peur tourne à la panique quand elle trouve, un matin, des traces de sang sur le perron.

C'est le début de l'histoire d'un piège mortel où se trouve enfermée une jeune femme qui sait qu'il va y avoir un meurtre, mais ne peut deviner qui sera l'assassin... ni même, qui sera la victime.

Éditions FAYARD

de Ursula Curtiss

Stephen Potter est tombé d'un escalier, chez lui, et il est mort sur le coup, au pied des marches, dans une mare de sang. La tache de sang n'a jamais pu "partir", comme dit la femme de ménage. On l'a recouverte d'une carpette persane, mais tout le monde continue de la voir.

Surtout les deux femmes qui, du haut du palier, ont vu tomber Stephen Potter.

Madeline, sa veuve, qui avait toutes les raisons de le haïr, et sait quelles mains ont poussé Stephen. Et Cora, la cousine pauvre de Stephen, qui a tout vu du crime, elle aussi. Car c'est un assassinat, — nullement un accident. Un assassinat qui ne peut logiquement avoir été commis que par Madeline ou par Cora. Mais les deux femmes se taisent.

Pour que le conflit se rallume, il faudra que commence l'impitoyable bataille pour la fortune de Stephen Potter, — la lutte passionnée pour la garde de l'enfant, — le chantage, — un second meurtre et la menace suspendue d'un troisième. Alors, l'une des deux femmes se décidera à dénoncer l'autre.

Mais est-ce que ce sera l'innocente ? Ou la coupable ?

Éditions FAYARD

de Ursula Curtiss

Non ! Célia n'a aucune intention de rester femme de chambre toute sa vie. Pourtant, c'est une domestique modèle: discrète, efficace, on peut lui faire entière confiance. Mais sa soumission n'est qu'une façade. Derrière la bonne à tout faire zélée se dissimule une personne dévorée d'ambition, froide et calculatrice.

Pourquoi devrait-elle se résigner à sa condition ? Pourquoi devrait-elle rester prisonnière de ses origines modestes, de sa famille trop nombreuse et vulgaire ?

Elle aussi veut connaître le luxe et l'opulence. Et rien ne pourra l'empêcher d'y parvenir.

Rien, ni personne...

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

de Ursula Curtiss

Perdue dans la nuit et le brouillard, elle fut prise de panique. Par quel chemin pourrait-elle rejoindre la petite ville où elle avait débarqué la veille ? 

Soudain, elle distingua dans le petit jour deux silhouettes et se sentit envahie par l'espoir; mais aussitôt revint la terreur: car elle se trouvait sans défense devant deux êtres dont l'un frappait l'autre jusqu'à la mort.

Ainsi, témoin involontaire d'un meurtre, Caroline Emmet n'eut plus qu'à prendre la fuite, courir dans l'obscurité, le coeur battant, jusqu'à trouver la sécurité et la lumière.

Mais le chemin à parcourir lui fut long en raison de l'intensité de ses émotions.

Éditions PRESSES DE LA CITÉ

de Ursula Curtiss

Dans la pénombre de la remise deux mains s'activaient silencieusement. Gantées de noir elles étaient plus sombres encore que les ombres.

Une faux jetée dans un coin fut doucement déplacée, un tournevis fut rejeté ainsi qu'un marteau.  Puis d'un geste précis, les doigts noirs et souples comme des lianes saisirent la faucille accrochée au mur, et se refermèrent sur la poignée.

Quelques minutes plus tard, il n'y avait plus dans la remise que des ombres sans vie.

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

de Ursula Curtiss

Avec l'instinct du gibier, Lou Fabian sait qu'un tueur la guette, qu'il attend avec la patience et la ruse d'une bête de proie le meilleur moment pour frapper. Elle sait aussi qu'il serait absolument inutile de dire à son patron qu'un de ses hôtes riches et frivoles de l'élégant "Coastline Club" est un redoutable criminel : non seulement elle n'a aucune preuve tangible, mais, de plus, elle ne sait même pas qui est son impitoyable ennemi.

Lou avait été si heureuse de trouver une situation de secrétaire, dans ce club luxueux où la vie est si charmante ! 

Et puis, un soir, tout s'écroule. Au standard, une lumière orange était apparue sur la rangée du haut ce qui voulait dire que l'appel provenait des bâtiments extérieurs, du pavillon de golf ou des vestiaires. Lou établit la communication et dit : "Allô". La voix qui lui parvint alors était à peine plus perceptible qu'un murmure.

-Je sais qui vous êtes, Miss Fabian.

C'est le signal d'une vertigineuse série d'événements tragiques.

Éditions FAYARD

de Ursula Curtiss

Trois mois plus tard, Sarah Trafton se disait encore que tout avait commencé avec les visons. Avec les visons, ou les faisans..., peut-être...

Les jeunes mariés sains de corps et d'esprit, ne se jettent pas d'une fenêtre du douzième étage, que diable ! Oui, mais justement, Charles Trafton jouissait-il d'un bon équilibre mental ?

Sarah disposait d'un point de départ, un incident dont le souvenir l'irritait comme une douleur lancinante; elle dormait paisiblement dans le petit hôtel des Bermudes lorsque, soudain, un hurlement affreux l'avait réveillée en sursaut, un hurlement qui la pénétra physiquement, un hurlement provoquée par une souffrance atroce.

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

de Ursula Curtiss

C'était un trou très profond, suffisant, semblait-il, pour engloutir l'arbre en entier, mais Mrs. Marrable plantait toujours de cette façon-là et les résultats prouvaient combien elle avait raison. Maintenant, elle poussa du pied une grosse pierre, se pencha pour examiner les parois d'un oeil critique et jeta un léger cri tout en portant la main à sa poitrine :

- Ma montre !

- Elle est tombée là-dedans ? demanda Miss Trinsley qui s'approcha et se pencha à son tour. Je ne la vois pas.

- Mais si... là, sous cette grosse motte...

Tout en tendant le cou, Miss Tinsley se dit - et ce fut sa dernière pensée - qu'elle allait sûrement se retrouver dans la fosse car, derrière elle, Mrs. Marrable, rapide comme l'éclair, se pencha pour ramasser la pierre qu'elle avait poussée du pied, se redressa et, de toute la force de son petit corps musclé, l'abattit sur la nuque aux cheveux follets.

Le crâne enfoncé, Miss Tinsley boula au fond du trou. À en juger par la position bizarre de son corps, elle avait dû en outre se rompre le cou.

Éditions PRESSES DE LA CITÉ

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De l'humour, du suspense et un état de tension permanent font de ce texte un des grands récits de roman policier psychologique, excellente introduction à l'œuvre d'Ursula Curtiss, qui était la fille d'Helen Reilly, elle aussi célèbre auteur de romans policiers dans les années trente et quarante. Les situations comiques ou au contraire d'extrême tension créée par le délire de la vieille criminelle sont des modèles du genre. On le lit d'une seule traite et on en redemande. Bruno Ménard

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de Ursula Curtiss

Lorsque la vieille dame et le chien atteignirent la route de Guadelupe, le sifflement de la tempête enfla pour devenir un rugissement sourd et continu, car le vent prenait tout le canon en enfilade.

Très vite, il assourdit complètement la vieille Lily.  Elle ne vit rien, n'entendit rien, mais, soudain, se sentit heurtée et projetée en l'air. Les os brisés, les chairs déchirées, elle pensa à Muriel, puis sombra dans l'éternité et ce fut tout. Le chien hurla, puis geignit, sur la route enneigée. Il n'émut personne.

Derrière leurs rideaux épais, les riverains buvaient des cocktails en regardant la télévision. Une seule porte s'entrouvrit. Mais elle se referma bien vite, car le chien se taisait enfin.

Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES