La dame du lac

de Raymond Chandler

"Je vis une vague de cheveux blonds qui, pendant un bref instant, se déroula dans l'eau, s'allongea avec une lenteur calculée, puis s'enroula de nouveau sur elle-même.  La chose roula sur elle-même encore une fois; un bras vint écorcher la surface de l'eau et ce bras se terminait par une main boursouflée qui était celle d'un fantôme."

Éditions GALLIMARD

-

Édition originale canadienne sous le titre "Le mystère des eaux dormantes" : Éd. Moderne (1945)

Comments

[BiblioPhil]

Dans ce superbe polar, Philip Marlowe, célèbre détective, héros récurrent de Raymond Chandler rencontre la dame du lac.
Surgissant des eaux du lac du Jeune Faon, le cadavre d’une femme propose à notre héros une nouvelle enquête dans laquelle on ne trouvera ni chevaliers en quête du graal, ni enchanteur, ni fée, ni belle brandissant Excalibur.
Son chemin sera parsemé de morts, d’horions, de coups de feu dans une intrigue menée de main de maître.
L’écriture est, comme à l’accoutumée, élégante et précise, l’humour est toujours présent, le suspens nous tient en haleine jusqu’au mot « fin » que chacun redoute de voir apparaître au fil des pages, désirant faire durer un peu plus encore le plaisir de lire Chandler.
Le roman noir doit beaucoup à l'un des pères du polar, Raymond Chandler, avec lui, pas de paillettes, pas d’aventures rocambolesques, pas de comtesses à l’accent slave, pas de sceptres dérobés, mais des histoires réalistes avec des personnages que l’on a sans doute soi-même croisés au détour d’une sombre ruelle, courant vers leurs destins tragiques.
Philip Marlowe est toujours fauché, ses tarifs sont peu onéreux, c’est un raté brillant. Honnête, révolté par la corruption. La vérité est son sacerdoce, ses succès féminins sont nombreux, bel homme, il n’a pas à forcer sont talent pour plaire, bref, c’est un homme comme les autres, mais . . . Quels autres ?

Courez acheter la dame du lac

BiblioPhil