20 juillet 2008
Les fils perdus de Sylvie Derijke
" Evidemment, si j'avais su qu'en entrant dans mon couloir, ils allaient retourner ma maison, bouleverser mon âme, compromettre le déséquilibre social et pire : m'obliger à supprimer la télé, alors évidemment, je me serais dit " Ma petite Sylvie, fais la morte ou l'aveugle ", mais là, je ne me suis pas méfiée, pensez, c'étaient des gosses. Des beaux. Avec des jolies raies dans leurs jolis cheveux. Et chez nous, dans le Nord, on ne se méfie jamais des jolis enfants. Enfin, heureusement, il me reste le chocolat, et la culture prolétaire que m'a léguée ma maman ".
Éditions GALLIMARD
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