Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Fiches livres
Bienvenu(e)
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 3 604 128
21 avril 2009

L'incendie du Chiado

de François Vallejo

l_incendie_du_chiadoLe 25 août 1988, s'embrasait le Chiado, le quartier historique de Lisbonne la magnifique.

De la fenêtre de son hôtel, François Vallejo fut l'un des premiers à entendre le grondement des flammes, à voir le ciel se métamorphoser, à sentir les couleurs de l'incendie, le rouge, le jaune... grimper à toute allure les étages des magasins. Cette image s'est fortement imprimée dans son regard, dans son esprit.

Vingt ans plus tard, il restitue des sensations, des émotions par le biais de cinq personnes - quatre hommes et une femme - qui refusent d'évacuer les lieux, pour s'enfoncer dans les décombres et les cendres de ce lieu magique, historique, tant par ses magasins tout en boiseries, que par ses cafés où se réunissait la fine fleur de l'intelligensia lisboète (notamment le café A Brasileira, qu'aimait tant le poète Fernando Pessoa). Pendant cinq jours, quatre protagonistes dont on ne sait rien, vont se rencontrer, s'observer, s'opposer, se cacher, abandonner un peu de leur «humanité».

Jusqu'à ce qu'apparaisse un cinquième personnage, Juvenal Ferreira, figure mystérieuse et inquiétante, qui prend un tel ascendant sur ses «amis» qu'il parvient à leur faire avouer les raisons profondes, inconscientes même, pour lesquelles ils ont eu besoin de passer une frontière, de passer clandestinement les barrières de sécurité, de se mettre, en quelque sorte, en «marge» de la société.

Ce groupe ne sortira pas indemne de l'aventure, pour ceux qui en sortiront.

Éditions VIVIANE HAMY

~~~

François Vallejo décrit avec délice la façon dont une certaine sauvagerie s'emparent de ses héros, comment la faim, la soif, la peur les modifient, les révèlent. Le crescendo est rythmé par la lumière du jour, où ils peuvent se voir, et l'obscurité de la nuit, - totale, puisqu'il n'y a pas d'électricité - où chacun se laisse aller... et manipuler.

~~~


Publicité
Commentaires
Publicité