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16 février 2012

La langue sur le feu

de Noël Vexin

la langue sur le feuLéger entrouvrit un oeil et tendit à Maurice une main molle. Les effluves du pastis matinal, mêlés aux odeurs de chlorophylle des platanes des allées Paul-Riquet n’arrivaient pas à lui insuffler leur force, fût-ce par persuasion. Cet homme était né fatigué, il était probable qu’il le serait toujours. Il ne réagissait qu’en face du danger ou lorsque la nécessité le faisait sortir de sa tanière favorite, à savoir le plus proche bistrot. C’était un homme prématurément gras, à la lippe dédaigneuse, et qui se disait chômeur par vocation.

L’été naissant mettait sa tiédeur sur la ville et les rues de Béziers descendaient doucement vers la rivière, là-bas, comme si, elles aussi avaient envie de prendre le frais à l’abri des saules. Au sud, le ciel de midi éclatait comme une plaque de métal poussée à blanc.

- Tu n’attends pas Bonhoure ? demanda Léger. Tu as bien le temps !

Éditions DITIS

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