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20 janvier 2013

Le musée du Dr Moses

de Joyce Carol Oates

le musee du dr mosesOn a parfois dit de Joyce Carol Oates qu’elle écrivait trop. Mais, en tout cas, le soin et l’intelligence qu’elle apporte à chacun de ses textes font qu’elle n’écrit jamais n’importe quoi. Une preuve supplémentaire nous en est donnée avec ces dix nouvelles "de mystère et de suspense". À quoi on pourrait ajouter "d’horreur tranquille".

Le décor est vite planté. Il est en général des plus ordinaires. L’atmosphère, apparemment celle de la banalité quotidienne, est distillée en quelques phrases innocentes. Mais soudain, un détail qui cloche, une expression un peu sibylline, voilà que se répand en vous une vague inquiétude, lentement transformée en subtile terreur. Allez-vous abandonner votre lecture de peur de vous noyer dans l’horreur ? Pas question. Car cette championne de la survie en eaux glauques qu’est Oates vous oblige à tourner avidement les pages.

Vous voulez "savoir", connaître la fin de ces histoires, vous en libérer. Et c’est à vos risques et périls, le moindre étant l’insomnie, que vous irez jusqu’au bout de ce génial "Salut ! Comment va ?" (propre à vous dégoûter à jamais du jogging) avant d’entrer dans l’abominable "Musée du Dr Moses" en passant par "Surveillance anti-suicide" (de l’art consommé du chantage), le terrible "Gage d’amour" et l’indiciblement atroce "Dépouillement".

Quant aux cinq autres nouvelles, elles sont dignes d’un Edgar Poe ou, avec "L’homme qui combattit Roland La Starza", d’un Ernest Hemingway. Un plaisir, diabolique, jusqu’à la dernière page.

Éditions PHILIPPE REY

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