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13 juin 2015

Le Diable au soleil

de Michel Carnal

— Ça pue, dis-je. Il y a des charognes là-dedans

L'Indien me regarda

— Pour nous, cela ne sent rien. C'étaient des traîtres. Un traître mort ne pue jamais.

Il rit à belles dents, reprit :

— Ils sont bien cinquante sous les pierres. Des peones de Chanpecoslango, des attardés, des gens qui ne voulaient pas comprendre qu'ils seront plus heureux lorsque le peuple aura triomphé de la barbarie capitaliste. Tellement bornés qu'il nous a fallu les tuer. Les morts sont le ferment de la Révolution. Posadas l'a dit. On les a alignés là, juste où vous êtes, et on les a descendus à la mitraillette. Tacatacata... Comme ça. Après, on a fait rouler des rochers sur les corps. Mais ça n'empêche pas l'odeur ni les vautours.

Éditions FLEUVE NOIR

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