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21 février 2013

Spécial pétrole, Conch !

de Jacques Blois

special petrole

Dans la féerique nuit iranienne, Le Conch finit son verre, écrasa sa cigarette, sourit à son visiteur :

- Parlez-moi du nord... Plutôt du nord-ouest du pays...

- Simple ! Zone montagneuse et d'insécurité totale.

- J'aime !

- Iran, Irak, Turquie ont dessiné des frontières très arbitraires. Les peuplades kurdes se considèrent lésées et elles entretiennent un perpétuel climat de guérillas, poignards aux dents...

Le Conch plissait lentement les paupières.

- Seulement le poignard... ?

- C'est une image ! Elles sont armées à la moderne.

- Par qui ?

- Très certainement les Russes !

- Passionnant... Passionnant et savoureux !

- Voire ! Elles terrorisent aussi bien les indigènes que les étrangers...

- Bryan, j'adore être terrorisé... C'est mon vice top-secret !

Éditions FLEUVE NOIR

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21 février 2013

Pépites en rafales

de Jacques Blois

pepites en rafale

Dans la cabine, Peter râlait atrocement. À peine si Le Conch put lui desserrer les mâchoires. Il souleva les paupières, vérifia les deux pupilles inertes, le glacé humide du front. Le Conch se baissa, ramassa le Luger qui traînait encore par terre, le fit sauter dans sa paume, l'équilibra tout en fixant l'agonisant, puis il haussa les épaules.

— Autant qu'il parte doucement… Il se contenta d'appuyer le poing fermé sur la trachée du moribond. Il appuya longuement, sans heurt, jusqu'à ce que le silence s'installe, total, dans la cabine et que le corps maigre se détende d'un coup.

— Maintenant, Peter, je crois que je vais faire ta commission à Poupée de Miel… Du plat de la main, il ferma les yeux du cadavre.

— ... À ma façon, bien entendu !

Éditions FLEUVE NOIR

21 février 2013

Le Conch ne fait pas de fleurs

de Jacques Blois

le conch ne fait pas de fleurs

L'homme au faciès hagard se pend.

- C'est toi le dingue ?

- Il paraît !

- Tu auras au moins apporté de la joie dans la taule ! On prépare ta fête.

Le Conch s'accrochait aux barreaux de sa cellule.

- Quelle fête ?

L'homme eut un rire abominable.

- La fête du Fou ! Le Roi Lo en raffole ! Simple... Pour être sûr que le dingue est vrai, on le colle dans la même cage que Kay...

- Kay..?

- Oui, c'est le tigre du Palais ! Si t'es vraiment fou, Kay, qui bouffe rarement, va se rouler, se coucher à tes pieds...

- Excellent spectacle !

- Que je n'ai jamais vu ! Tous les gars jusqu'ici étaient normaux. Quelle déception et quelle boucherie...

Éditions FLEUVE NOIR

21 février 2013

Le Conch frappe les trois coups

de Jacques Blois

le conch frappe les 3 coups

Parfois, vous pouvez le rencontrer au sud de la Floride, à Key West. il s'appelle Roch Laspic de Ruz et la grande maison blanche où il vit avec sa mère domine de son écrin d'hibiscus les flots bleutés du Stream. Son père disparu dans la lutte secrète de l'O.S.S. pendant la dernière guerre mondiale, Roch, sous la poigne maternelle, suivit les cours de l'école de Key West. C'est là que ses camarades, avec un rien de dédain, eurent le tort de le baptiser LE CONCH, en raison de son origine des Lucayes. Ils le regrettèrent amèrement, de même que tous ceux qui ont l'audace de barrer la route de sa volonté...

Mais le surnom lui est resté. Alors, si vous demandez Le Conch, on vous l'indiquera du doigt... Et de loin. Toutes ses luttes à travers le monde - luttes mystérieuses et secrètes - lui ont donné ce regard plissé, ce sourire de renard, cette inquiétante nonchalance qui agacent visiblement les hommes et font tendrement tressaillir le coeur des femmes.

À Key West, bien sûr, dans le brûlant du soleil ! Mais plus certainement à travers le monde qu'il parcourt comme un grand fauve impitoyable. À l'instant le colonel Seaborg, chef incontesté de la D.I.A. - Service de Renseignements des trois armées US - vient de prononcer un mot magique : MANILLE

Si vous désirez suivre le Conch, un conseil : le minimum de bagages, une sacrée santé et le plein d'une volonté dévorante.  L'AUTEUR

Éditions FLEUVE NOIR

21 février 2013

Le Conch au carnaval des anges

de Jacques Blois

le conch au carnaval

Le ministre Aguerras ne se débattait plus. Il réfléchissait maintenant à une vitesse folle, les yeux mi-clos.

- J'avoue que l'idée est assez extraordinaire ! Un culot monstre ! On peut même aller plus loin...

Le Conch sourit, carnassier.

- J'allais vous en prier, senor,

- Par exemple, dire que les leaders d'Extrême Gauche, tel celui des mineurs, Luis Pachin, ont des contacts avec le C.I.A. et les services U.S. Le Président sera ravi et Pachin ne risque rien, il est en exil... ! Mais... mais les U.S.A ?

Le Conch se levait.

- Je me charge des U.S.A...

Aguerras eut un soupir épuisé, dépassé, tandis que Le Conch:

- Votre secrétaire vous accompagne ! Cela va de soi,..

- Ma secrétaire ?

- Elle est ravissante ! Et aussi férocement attentionnée qu'elle est ravissante...

Éditions FLEUVE NOIR

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21 février 2013

Le Conch, 8ème plaie d'Égypte

de Jacques Blois

8e plaie d'egypte

Au bout de cinquante minutes de vol, le Conch dut avoir des fourmis dans les jambes. Il s'étira, se leva, des excuses au bord des lèvres. Puis, comme un brave retraité, il remonta l'allée centrale vers le poste de pilotage. Arrivé là, il se heurta à une hôtesse rousse. Amusée, la grande fille indiquait une porte.

- À gauche, Monsieur !

Sardonique, le Conch secouait la tête.

- Non, derrière vous...

- C'est .. c'est le poste de pilotage...

La fille commençait à blêmir. Le Conch, avec précaution, sortait la main de sa poche, l'ouvrait sur une grenade aux reflets bleutés.

- C'est justement là que je vais ! Attention, attention, Miss, mon joujou est dégoupillé...

Il poussa la fille devant lui.

- Dégoupillé et susceptible ! Attention...

Éditions FLEUVE NOIR

20 février 2013

À cloche-cheval

de Jacques Blois

a cloche cheval

... Je me suis hissé jusqu'au faîte du mur. Mon jumeau était royalement installé, cigarette aux lèvres.

- Pousse-toi, bon sang ! II y a tout le long, un courant haute tension.

- Et alors ?

Comme dans un salon, AMI ! L'oeil ovale...

- Alors rien, triste sire !

-Que se passe-t-il ?

- Rien non plus, voyons donc ! Je dompte des murailles, je fais des hamburgers avec des dobermann, j'ai déjà, deux fois, été condamné à mort, après avoir été laminé par une volcanique rousse. De temps en temps, il m'arrive de monter à cheval...

- Boof ! Que c'est peu... Que c'est peu...

- Je devrais aussi donner un coup de main pour sortir un handicapé physique de Tchécoslovaquie...

- Déjà mieux... Infiniment mieux, mon très cher.

Éditions FLEUVE NOIR

20 février 2013

Paradis, part à deux

de Jacques Blois

paradis, part a deux

- Tiens, voilà le fret, a constaté Sophia.

- On peut savoir ?

- Du hachisch ! Une tonne à peu près...

J'ai eu comme un éblouissement ! La technique de ces salauds était d'une perfection effarante. On n'arrête pas le progrès, bon sang ! L'idée était simple et lumineuse: le charter de la drogue !

- Ça vaut le voyage ?

- Gamin, va ! Aux culs-terreux, qui cultivent ici le chanvre indien en douce, nous payons vingt dollars le kilo...

- Va falloir le peser !

- Toujours humoriste !... La revente se fait sur la base de mille dollars, de l'autre côté de la grande mare... Un truc à faire péter de saisissement toutes les calculatrices I.B.M. !... Pourvu que la grande mare ne soit pas trop houleuse ?

Éditions FLEUVE NOIR

20 février 2013

Le signe du trèfle

de Jacques Blois

le signe du trefle

Si vous désirez faire une retraite paisible et clémente, prenez une roulotte et un cheval et partez à l'aventure sur les chemins irlandais.

Jacques-Octave d'Iseran se permet un conseil: choisissez un cheval docile ! De plus, si vous rencontrez la blonde Maëve, la mystérieuse veuve de quatre maris, fuyez..., fuyez..., fuyez malgré sa beauté et le grandiose de son château. Elle a pour vous séduire son charme, bien entendu, et le récit de magnifiques histoires qui couvrent la lande comme diaboliques feux follets: le trésor de l'Aude, par exemple ! Ce cargo suédois coulé qui garde encore dans ses flancs... Chut ! Il y a déjà beaucoup de monde sur le coup, beaucoup trop !

Écoutez plutôt Jacques-Octave !

Je n'ai pas vu venir le coup de masse derrière la tête que déjà quatre mains me propulsaient à la mer. Dans un sursaut, j'ai saisi le plat-bord. Hans m'a écrasé les doigts du talon de sa botte, en gueulant :

- Lancez le moteur et passez-lui dessus ! On va voir si les hélices lui traversent bien le corps à cet illuminé de faux miracles...

Une perfection de vacances, n'est-ce pas ?

Éditions FLEUVE NOIR

20 février 2013

Vampé, le vampire

de Jacques Blois

vampe le vampire

- Que me voulez-vous ?

Il avait un brin de raison, ce fou !

- Te flanquer une trempe, c'est fait ! Ensuite...

- Ensuite ?

- Te causer ! Tu travailles chez Karl, le transporteur de Birkenau...

- Oui.

- Si tu continues aussi sagement, je paierai aussi la note du pharmacien, si tu rechignes, je te fais avaler ça... De ma poche, j'avais sorti la grenade. J'ai cru que Manfred allait de nouveau tourner de l'oeil.

- Assassin !

- Je préfère ! On parle entre collègues.

- Vous êtes fou !

- Peut-être ! Il est vrai que tu es connaisseur... Chut ! Du calme...

- Vous m'avez cassé un doigt...

- Il en reste neuf ! Bon, tu travailles chez Karl, espérons que tu n'es pas pianiste... Tu t'occupes de quoi ?

- Des camions, des papiers internationaux.

- Et de la drogue ?

Manfred eut un haut-le-corps qui me fit reculer précipitamment.

Éditions FLEUVE NOIR

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