Les panadeux
Le dieu ricanait cruellement en faisant tomber ses ténèbres sur la ville.
Les flics iraient à la caravane de Mario, ils trouveraient une perruque d'un beau noir de jais, des nichons en plastique, un revolver d'ordonnance qui avait servi, il y a pas longtemps, dans un terrain vague.
Ils iraient aussi chez Pascaline qui ne pourrait pas leur indiquer un bon coin de pêche, mais raconterait bien des choses.
Et, ils relâcheraient Toto, Toto qui s'en irait de sa démarche otarine, une grande paix dans le coeur, Toto sous le soleil de cuivre rouge du crépuscule qui prendrait la route du midi, vers un pays où les appareils photo coûtent cent sous, où les putes se donnent sans rechigner pour une poignée de sable...
Est-ce que le dieu cruel lui laisserait une chance ?