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13 avril 2008

Aucune bête aussi féroce

de Edward Bunker

parking

Le discret Mister Blue de "Reservoir Dogs" eut une vie avant d'étaler son faciès vérolé sur le grand écran...

Bunker, le bien nommé, était l'auteur d'un traité post-carcéral sans égal, publié en 1973 et alors épuisé outre-Atlantique. La chair, les os, les tripes suffisent à faire de ce roman noir, un aller simple pour l'enfer d'une vie toute tracée dès le berceau.

Un parcours horriblement classique, balisé et implacable: problèmes familiaux, délinquance juvénile et au bout une succession de séjours "au château"...

Rien de vraiment neuf, si ce n'est la violence aride, impitoyable, voire clinique, avec laquelle Edward Bunker décrit le quotidien du taulard en liberté conditionnelle et, surtout, l'impossibilité de modifier, voire seulement de rectifier une destinée ou de réécrire ce scénario...

Son héros Max Dembo (Bunker lui-même, évidemment), s'applique ainsi consciencieusement en sortant de prison à ne pas s'engouffrer dans les culs-de-sac de son passé... Mais le milieu et la prison sont des aimants dont on n'interrompt pas l'attraction à coup de rédemption... La cavale se fait alors allégorique, avec un terminus on ne peut plus kafkaïen.

Éditions RIVAGES

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« Aucune bête aussi féroce confirme que le roman noir demeure un genre idéal pour sonder l'esprit humain. Dostoïevski ou Chandler s'en doutaient bien;  Bunker n'eut qu'à confirmer... » Marc Zisman

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