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Une affaire d'espionnage dans laquelle l'auteur mêle le suspense et l'humour à la fois.
Le cadre varie entre le Pentagone, les boîtes de nuit, le streap-tease, un village en arabie du sud... Tout y est étourdissant et passionnant.
Éditions PRESSES DE LA CITÉ
Le disque tournait, engendrant un nasillard solo de trompette: "Cornet chop suey", par Armstrong. Étendu sur son lit à couvre-pied vert, Antoine, le col dégrafé, les manches relevées, sans chaussures, réfléchissait en fumant une cigarette.
L'entrevue avec le commissaire Sibret avait été effroyablement déprimante. Beaucoup plus encore qu'Antoine se le serait imaginé d'après la façon dont elle avait débuté. Sibret, ayant lancé sa phrase-hameçon, avait attendu que l'un des deux hommes vint s'y enferrer. Mais Antoine et son père avaient manifesté la même surprise, la même indignation.
_ Qu'est-ce qui peut vous donner à penser une chose pareille, commissaire ?
_ C'est bien simple, monsieur Torquay. Très simple. Une vulgaire opération arithmétique.
Éditions PRESSES DE LA CITÉ
J'écartai doucement le battant. Les violons violonaient, la moquette veloutait, les torchères remplissaient leur office, et le type, vautré dans un fauteuil Chesterfield, ses énormes pieds reposant sur le bord du bureau, dormait sous un journal hippique. Seul. À n'en pas douter, il s'agissait là du guetteur posté pour crier "alerte" à mon arrivée, tandis que ses acolytes cuvaient leur cuite biquotidienne dans les chambres adjacentes.
Je ne pus réprimer un sourire. Ce serait trop facile. M'approcher de lui, et tirer à travers le journal. Puis me dépêcher d'aller liquider les deux autres dans leur ivresse. Mais je n'ai jamais été partisan de la facilité. Quand on a décidé d'exécuter pour de bon et dans la vie réelle ces choses auxquelles on pense si souvent en ayant bien l'intention de ne jamais les accomplir, il faut aller jusqu'au bout. S'assumer pleinement.
De ma main libre, j'ôtai lentement le journal et regardai le visage de ma victime. Je me sentis frustré : le type était déjà mort.
Éditions PRESSES DE LA CITÉ
_Comment êtes-vous entré ?
_Par la porte. Rien de plus facile, répondit Ed en contournant le bureau, ce qui l'amena tout contre l'éditeur.
Quand celui-ci sentit sur sa poitrine le canon du revolver, il demanda :
_ Que... que voulez-vous ?
_ Cette question ! répondit Ed.
C'était vraiment trop facile. Sans plus se soucier de l'éditeur, il déboutonna son veston, démasquant sa poche de kangourou, où il commença à placer méthodiquement les liasses. Il demanda à l'éditeur :
_ Les liasses sont de combien ?
_ Haut les mains ! fit l'éditeur.
Ed fit alors ce qu'il aurait dû faire dès son entrée: il tira. L'autre dégringola sur le tapis de haute laine, tel un ouistiti en chute libre. Il resta là, son dérisoire revolver encore dans sa main crispée.
"Trois heures deux. Il serait temps que j'en mette un coup !" se dit Ed. Et il poussa du pied le corps de l'éditeur sous l'immense bureau.
Éditions PRESSES DE LA CITÉ
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Édition originale sous le pseudonyme de Michel Lecler: Éd. de la Seine (1955)
Parapsychologues, sorciers, hypnotiseurs, devins, spirites, thaumaturges, nécromanciens, astrologues, constituent à notre époque une véritable société parallèle au chiffre d'affaires gigantesque.
Charlatans ? Escrocs ? Habiles escamoteurs ? Ou véritables magiciens, doués du pouvoir de vie et de mort ?
L'envoûteur est dans l'escalier dévoile les pratiques infernales qui se déroulent quotidiennement dans notre monde envahi par la technologie. Méfiance ! L'envoûteur, c'est peut-être votre voisin du dessus !
Éditions FLEUVE NOIR
Tandis qu'elle sortait péniblement de la voiture, dans un fracas métallique le rideau de fer retomba, plongeant le garage dans une obscurité totale.
Affolée, elle voulu crier, ne l'osa. Depuis son enfance, elle avait toujours eu la hantise du noir. Elle écouta attentivement. II lui sembla entendre un frôlement vers sa gauche. Alors, elle hurla...
Éditions PRESSES DE LA CITÉ
Déjà, le téléphone devait fonctionner en direction de Police-Secours. Il entendit au loin la sirène d'une voiture de police et hâta le pas. Il sauta dans un autobus, rentra chez lui le plus rapidement qu'il le put. Sa décision était prise. Il allait disparaître pendant quelques jours. Attendre qu'un fait nouveau se produise.
La concierge le guettait, derrière son rideau. Il entra chez lui, caressa un instant son chat.
— Mon pauvre Fou, je vais te laisser. Je ne peux pas t'emmener. Quelqu'un prendra soin de toi. j'espère.
Il ouvrit la porte du débarras qu'il appelait le grenier, et là, parmi l'amoncellement d'objets hétéroclites, retrouva son vieux matériel de camping, enveloppé d'une bâche. Il ne vérifia rien, n'ouvrit même pas le sac. Rien n'avait bougé depuis dix ans. Il emporta de l'argent, de quoi écrire, un jeu d'échecs miniature, et sortit. Derrière son rideau, la concierge guettait toujours.
Et si j'étais l'assassin ?
Éditions PRESSES DE LA CITÉ
Gaston Berrien se fait du souci. Son fils est sur une mauvaise pente. Pour tromper la monotonie de la vie de lycéen, il s'essaie à braquer les prostituées et à défoncer les machines à sous. C'est du joli !
Quant à sa fille, voilà qu'elle s'est amourachée du rejeton d'un politicard véreux. Il avait bien besoin de cela ! Comme si sa double vie ne l'absorbait pas suffisamment ! Comme si ce n'était pas assez compliqué d'être un honnête chapelier le jour et un tenancier de tripot clandestin la nuit...
Ah ! les jeunes... Ils n'ont plus aucun respect pour les bonnes vieilles valeurs bourgeoises...
Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES
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Édition originale: Éd. Presses de la Cité (1959)
Paris néon, sans pénombre, sans plaisir, Paris détresse... Il s'en passe des choses à Paris la nuit, au même instant.
Ainsi ce vendredi 30 avril à 23 heures... dans son studio de Montparnasse, Natacha, rejetée par son amant, songe au suicide...quartier de l'Europe, Pierre et Gaston se laissent entraîner dans une surboum de drogués... sur un trottoir proche de la Madeleine, Corinne, la grande bourgeoise, cède à ses fantasmes, à son désir de déchéance...
Natacha, Pierre, Gaston, Corinne... ils ne se connaissent pas et pourtant ils se retrouveront tous à l'aube dans le bistrot de l'Auvergnat. Fatalité ? Règlement de comptes ? Piège ? C'est toute la question.
Et dans la réponse il y a le fric, le sexe, la drogue.
Éditions J'AI LU
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Édition originale: Éd. Presses de la Cité (1966)
Véritable citadelle plantée au cœur de la banlieue, le Géant est un supermarché modèle. Son directeur, Jean Montescourt, se prend pour un capitaine de paquebot et le chef de la sécurité, Spada, joue facilement les justiciers sadiques. L'ordre règne à bord.
Jusqu'au jour où Pierre, une jolie fille au prénom d'homme, part à l'assaut du bâtiment avec son gang de mauvais garçons, où l'équipage entre en mutinerie, où la panique se transforme en naufrage...
Et c'est au moment où les rats quitteront le navire que l'on pourra dénombrer les victimes du Géant.
Éditions RIVAGES
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Édition originale: Éd. JC Lattès (1979)
