Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Fiches livres
Bienvenu(e)
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 3 603 687
1 mars 2009

Le fils

de Georges Simenon

le_fils

Peu après la mort de son père, Alain Lefrançois décide de se raconter par lettre à son fils, Jean-Paul, au moment où il va devenir un homme.

Il lui parle de la vie de ses grands-parents, gens de la haute bourgeoisie, de son métier, qui le satisfait, et de sa vie conjugale, qui n'est qu'une demi-réussite.

Au rappel de récentes disputes familiales relatives à la succession, il remonte à la période de ses études de Droit à Poitiers, de sa mobilisation, de son mariage; il évoque ses réactions lorsqu'il apprit qu'il allait être père. Enfin, Lefrançois en arrive, « malgré sa répugnance », à parler de son adolescence et de sa jeunesse. Celle-ci est lourde d'un secret.

Étant fils de préfet, le jeune homme qu'il était alors s'estimait différent des autres parce que les parents de ses amis dépendaient de son père. Par besoin de changement, il se lie avec Nicolas, l'un des jeunes les plus défavorisés qui lui présente l'amie de son amie. Alain ne tarde pas à en tomber amoureux et obtient la complicité de son père pour faciliter sa liaison; puis quelque temps plus tard , il lui avoue l'avortement qu'il a pratiqué lui-même sur la jeune fille et qui a mal tourné. Le père s'accuse alors à la place d'Alain.

Qu'a-t-il à perdre, lui qui est presque déjà un homme fini ? Ce sacrifice lui vaudra trois années de prison effectives  mais le père a ainsi sauvé l'avenir de son fils. C'est sur cet exemple d'abnégation totale qu'Alain Lefrançois achève sa confession. Peut-être Jean-Paul ne la lira-t-il que beaucoup plus tard ? Qu'importe !

C'est en toute sérénité qu'est formulé l'ultime: « Bonsoir, fils. »

Éditions POCKET

-

Édition originale: Éd. Presses de la Cité (1957)

Publicité
Commentaires
Publicité