À la rédaction du "Broadway Times" on ne s'intéresse pas aux faits divers. Car le "Broadway Times" est un journal spécialisé: chevaux de courses et belles de music-hall.

Seulement voilà, le tueur maniaque qui sévit périodiquement à Broadway et qui signe ses forfaits du nom de " Waldo " est lui aussi un artiste spécialisé. Et s'il ne partage pas l'intérêt du journal pour le canasson, vainqueur de la dernière course de Californie, la foule des jeunes danseuses et chanteuses de burlesque ne manque pas de captiver son attention.

Il les aime jeunes, belles, frivoles... et mortes.

Le floor show commença au moment où on nous servait. Quand Ginny s'avança sous les lueurs des projecteurs, elle ne m'aperçut pas tout d'abord. Elle tripotait ses fermetures éclair d'un air provocant et regardait les clients avec des grands yeux interrogateurs qui semblaient demander : " Faut-il l'enlever.. ou pas ? "

À ce moment-là, le perroquet Quasimodo cracha quelques miettes de gâteau et cria :

- Exactement, nom de Dieu !

Ginny nous aperçut alors et fut tellement saisie qu'elle faillit enlever son cache-sexe avec le reste.

L'assassin n'était pas pressé. La victime marchait tranquillement en rêvant au clair de lune. Le cadran de la grande horloge lumineuse égrenait les dernières minutes de son existence.

Pour la dernière fois de sa vie, l'homme qui allait mourir, regarda la tour…

Un cochon rose en faïence, avec une fente dans le dos, un sourire aux lèvres et un ventre rond, plein de piécettes. Ce n'est pas la tirelire d'un potache économe, mais un coffre-fort à secrets... explosifs.

Il but un verre et s'assit tranquillement, le regard fixé sur le réveil. Les minutes passaient avec lenteur... À minuit moins une, Bart Hardin quitta son studio. Arrivé au premier étage de l'immeuble, il vit Bromberg, le propriétaire du manège, qui se précipitait vers lui, le visage bouleversé, les mains tremblantes.

- Vite ! Vite, appelez votre ami Romano de la Brigade Criminelle ! Dépêchez-vous ! Un homme vient d'être assassiné dans mon stand de tir !

Bart saisit Bromberg brutalement par l' épaule.

- Calmez-vous, voyons ! Que dites-vous ? Qui a été tué ?

- Je ne sais pas ! hurla Bromberg, de plus en plus au bord de la crise de nerfs. Un client... Dans le dos ! Je n'ai pas entendu le coup à cause du bruit que font mes fusils. Il a été foudroyé : un énorme trou dans la nuque. Appelez Romano. Vite ! Je vous en prie !...

L'air navré, John Cossack contemplait le cadavre à ses pieds. " Pas d'erreur, c'est un crime, se dit-il. On lui a fracassé le crâne à coups de tisonnier. Il faut prévenir la police..."

Oui, mais on va me garder pour m'interroger. Or je ne peux pas me permettre de perdre des heures au commissariat, car c'est demain le grand jour. Il faut que j'aie terminé ma bombe à temps.

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Adapté au cinéma en France sous le titre "Le renard jaune" par Jean-Pierre Mocky en 2013.

1907 - 1973

Biographie

David Alexander est né en 1907 à Shelbyville, Kentucky, États-Unis. Après avoir été journaliste et rédacteur en chef de journaux hippiques comme "Morning Telegraph", "Blood-horses" et "Thoroughbred Record", il commence sa carrière littéraire en 1951.

Ses premiers héros sont les enquêteurs Tommy Tuhtill et Terry Bob Rooke qui apparaissent dans "Murder in Black and White"  (Meurtre au Clair-Obscur) et "Most men don’t kill" (Salut, les hommes !). Son héros le plus connu est cependant Bart Hardin, qui, comme l’auteur est rédacteur en chef d’un journal hippique, le "Broadway Times": la série de quatre romans commence en 1954 avec "Terror on Broadway" (Terreur à Broadway).

En 1958, il publie "The Madhouse in Washington Square" (Au rendez-vous des tordus), un roman noir salué par Michel Lebrun comme « Un véritable roman noir à la Goodis qui décrit avec une poignante tendresse les épaves qui gravitent la nuit dans un bar pour paumés du petit matin ».

David Alexander est l'auteur sur une dizaine d’années de 15 romans policiers et de nombreuses nouvelles publiées dans les "Pulps" comme "Ellery Queen's Mystery Magazine", "Alfred Hitchcock Magazine", etc... À travers ses romans, il décrit le quartier de Broadway à New York dans les années 1950.

(Sources: Wikipédia / gadetection.pbworks. )

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Résumés

1. Au rendez-vous des tordus (Éd. Gallimard - 1959)
2. La tour, prends garde... (Éd. Ditis - 1958)
3. Vendetta autour d'un nu (Éd. Presses de la Cité - 1962)

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SérieTommy Tuhtill et Terry Bob Rooke

1. Meurtre en clair-obscur (Éd. Presses de la Cité - 1971)
2. Salut, les hommes ! (Éd. Denoël - 1952)

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Série Bart Hardin

1. Bonne et heureuse (Éd. Presses de la Cité - 1956)
2. Brise-cochon (Éd. Gallimard - 1958)
3. Terreur à Broadway (Éd. Gallimard - 1971)

En 1902, dans sa ville natale de Kiev, la petite Golda Mabovitch manque de périr lors d'un pogrom... et ces images de haine et de terreur seront encore présentes à son esprit bien des années plus tard, alors qu'une vie heureuse s'offre à elle aux États-Unis où ses parents ont émigré.

En 1921, elle entend l'appel de la Terre promise, de la Palestine: elle part, pour militer, se battre s'il le faut. Commence alors pour elle une étonnante carrière, non pas d'ambition mais de passion pour ce peuple hébreu qui veut recréer son identité.

Durant un quart de siècle, de guerres en affrontements diplomatiques, d'échecs en espérances, Golda Meir, ministre des Affaires étrangères puis Premier ministre, incarnera Israël avec un courage et une obstination indomptables.

Je m'appelle Edward Noon, Ed pour les intimes, et je suis au service de l'Oncle Sam. Le Président m'a demandé un service: surveiller Henry Hallmark, dont l'existence est menacée.

Hallmark est un personnage connu dans le monde entier. Il fait des tournées de conférences en faveur de la paix et prêche la bonne parole partout où l'on se tape dessus. Qui donc peut en vouloir à un homme comme lui ?

C'est ce que je vais tenter de découvrir au cours du voyage en Europe que j'entreprends avec lui. Me voilà donc embarqué sur un superbe paquebot transatlantique, mais autant vous dire tout de suite que dès l'abord, je trouve que cette histoire ne sent pas bon.

de Stephen Gallagher

Nick Frazier est le seul à ne pas détester Johnny Mays. Peut-être parce qu'ils étaient copains, autrefois. Déjà, à l'époque, Johnny était un sale gosse. En vieillissant, il ne s'est pas arrangé: il est devenu un sale flic.

Et il y a des choses que même Nick a du mal à encaisser. Le petit carnet noir, par exemple. Celui dans lequel Johnny note les noms de ceux qui l'ont "trahi". En général, ils le paient cher: Johnny a des méthodes plutôt musclées ! Mais un soir, lors d'une poursuite en voiture, il pousse le bouchon un peu loin. Et c'est le grand plongeon dans le lac. Adieu Johnny.

Mais quand la police se retrouve avec une série de meurtres sur les bras, Nick commence à s'inquiéter: toutes les victimes figuraient sur le carnet noir. Et le dernier nom de la liste, c'était le sien...

Éditions J'AI LU