Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Fiches livres
Bienvenu(e)
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 3 603 784
25 novembre 2007

Laissez bronzer les cadavres !

de Jean-Pierre Bastid & Jean-Patrick Manchette

laisserbronzerles cadavres

Un petit hameau isolé, à moitié en ruine, grillé par le soleil de plomb du midi de la France. Luce, l'excentrique maîtresse des lieux, peintre et anarchiste, s'y alcoolise avec panache tout en regrettant sa turbulente jeunesse.

Pour chasser ce vague à l'âme, le meilleur moyen est encore de recevoir tous ceux qui s'invitent à l'improviste sans leur poser de questions. Et cela, même si deux cent cinquante kilos d'or ont disparu à dix kilomètres de là dans l'attaque sanglante d'un fourgon...

Certes, les nouveaux venus n'ont vraiment rien de conventionnel, mais qu'importe ! Il suffit pour compléter le tableau qu'un innocent gendarme prenne le chemin du hameau, et toute cette joyeuse population se retrouve à orchestrer un bal diablement plus mouvementé que celui du 14 Juillet...

Éditions GALLIMARD

~~~

« Ce premier roman de Jean-Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastid annonce le "néo-polar" qui révolutionnera en France la littérature de genre. Attaché à la critique de la vie quotidienne et aux désillusions des classesmoyennes ce nouveau souffle, devenu encore plus politique et social, a marqué la fine fleur du roman policier français contemporain. »

~~~

Publicité
25 novembre 2007

Les bottes rouges

les bottes

Franz Bartelt
Éditions Gallimard
2000

 

Correspondant local d'un quotidien de l'Est pluvieux, le narrateur mène depuis dix ans une vie routinière, rythmée par la rédaction des mêmes éternels articles, les inaugurations bien arrosées, et le plaisir d'une bière savourée avec le voisin, Basile Matrin, magasinier de son état.

 

Mais le jour où son ami cède aux charmes d'une jeune stagiaire, la petite Caillois, rien n'est plus comme avant : l'épouse trompée, Rose, sombre dans ce que Basile considère comme une dépression, et le narrateur comme du pur cinéma. Basile ne s'épargne aucune peine, aucune humiliation, pour sauver son couple.

 

Mais le drame ne fait que commencer, au terme duquel le narrateur aspirera à demeurer en un lieu où rien ne se passe et où il pourra s'adonner en toute tranquillité à son occupation favorite : l'épluchage des pommes de terre, incarnation parfaite de Dieu !

 

star Prix de l'humour noir du Festival de Cognac (2001)

25 novembre 2007

La mort au fond du canyon

de C. J. Box

canyon

Dans la forêt nationale des Bighorn, un couple trouve la mort d'une bien étrange manière: mis en pièces par l'explosion d'une vache... 

Dans le même temps, un sénateur est étranglé à Washington après avoir reçu une visite galante. 

Un avocat de l'Oregon périt, lui, dans l'incendie de sa maison, tandis que le garde-chasse Joe Pickett enquête sur un puissant propriétaire de ranch, Jim Finotta.

Y a-t-il un lien toutes ces affaires ?  Lorsque Pickett, intrigué par certains détails troublants, revisite les lieux du premier drame, tout se complique et devient terriblement dangereux...

Éditions du SEUIL

25 novembre 2007

Détonations rapprochées

de C. J. Box

detonations_rapproch_es

Garde-chasse dans le Wyoming, Joe Pickett ne plaisante pas lorsqu'on braconne sur ses terres.  Il a même arrêté le gouverneur de l'État qui pêchait sans permis, ce qui ne lui vaut pas que des amis! 

Aussi, lorsque Sheridan, sa fille de neuf ans, dit avoir vu "un monstre" s'approcher de la maison une nuit, Joe penche plutôt pour un rôdeur. Une ombre inquiétante, qui devient un véritable problème quand Joe découvre, quelques jours plus tard, le cadavre d'un chasseur étalé en travers de son tas de bois pour l'hiver.

Tandis que d'étranges créatures se mettent à vivre dans le tas de bois, les autorités attribuent cette mort suspecte à un simple accident. 

Mais Joe ne se satisfait pas des conclusions données par la police locale et se lance dans une enquête qui va déranger pas mal de monde...

Éditions du SEUIL

-

etoile Prix Calibre 38 (2004)

25 novembre 2007

C. J. BOX

Biographie

C.J. Box (Chuck James) est né en 1967 dans le Wyoming. Déjà au collège, il rêve de devenir écrivain et écrit en cachette. Diplômé de l'Université de Denver, il trouve son premier job de journaliste dans une bourgade du Wyoming: Saratoga, dont les paysages, les habitants, le style de vie lui font éprouver d'emblée une réelle passion. Voilà donc ce journaliste d'un petit journal local qui, ayant écrit ses articles, se consacre à guider les touristes sur la rivière, quand il ne passe pas son temps à pêcher ou à chasser et va à la découverte de la région. C'est là-bas qu'il rencontre un homme, le garde-chasse local, avec qui il va se lier, faire connaissance avec sa famille, découvrir sa "maison", le suivre dans son travail et prendre conscience des attributions réelles d'un garde-chasse, dans cette région sauvage.

Déjà, C.J. Box a eu l'occasion de travailler comme employé dans un ranch; il sait pêcher, chasser, il a parcouru les montagnes de l'Ouest à cheval, sur des skis aussi, et il connaît bien le Wyoming.  Avec son épouse Laurie, il a créé la "Rocky Mountain International Corporation", une Société de Marketing qui vante les charmes des Rocheuses et des cinq états américains, traversés par elles: le Colorado, l'Utah, le Montana, l'Idaho et bien sûr le Wyoming, où sa société est basée à Cheyenne, très exactement.  C.J. Box, son épouse et ses trois filles habitent tout près de là, il a aussi fait partie du comité organisateur des "Cheyenne Frontier Days Rodeo".

Quand C.J. Box s'attaque à l'écriture de son premier roman, "Open Season", pour créer son héros, il se souvient de ce garde-chasse rencontré des années plus tôt, et Joe Pickett n'a plus qu'à prendre forme et place dans le roman.  Celui-ci achevé, l'auteur est sûr de tenir là un bon livre, mais l'agent littéraire qu'il a trouvé ne se montre pas particulièrement à la hauteur et il faut 4 ans à C.J. Box pour enfin voir son roman publié. Un concours de circonstances lui fait croiser le chemin d'une collaboratrice des Éditions Putman, un contrat très rapidement signé, pour trois livres.  C.J. Box n'en attendait pas autant et se doit donc de continuer les aventures de Joe Pickett. Fort heureusement, "Open Season", publié en 2001, rencontre un succès phénoménal et remporte toutes les récompenses de l'année: "The Anthony Award", "The Macavity Award", "The Barry Award","The Edgar Award" et même "The Gumshoe Award". En France, le livre publié en 2003 sous le titre Détonations rapprochées aux Éditions du Seuil , reçoit le "Prix Calibre 38". Aux États-Unis, les droits cinématographiques sont achetés par l'acteur Bruce Willis et la Warner Bros.

La série Joe Pickett compte en 2015, seize titres (le dernier étant "Endangered"), dont un recueil de nouvelles " Shots fired: stories from Joe Pickett country".  le septième roman de la série "Free Fire" s'est encore trouvé sur la liste des best sellers du "New York Times", le héros de C.J. Box ne semble pas décevoir ses amateurs, un roman paraît en effet chaque année depuis 2001 et l'auteur écrit aussi des nouvelles, dont quelques unes avec son héros fétiche, nouvelles publiées dans "The America's Best Mystery Stories" en 2006. En 2008, un autre nouveau roman policier est publié, "Blue Heaven" (Meurtres en bleu marine) sans Joe cette fois-ci, mais pratiquement écrit en simultané avec "Blood Trail" (Le prédateur). "Blue Heaven" est resté pendant quatre semaines sur la liste des best-sellers du "New York Times", a reçu le "Prix Edgar-Allan Poe" et des options pour son adaptation au cinéma sont prises.

Aujourd'hui, les romans de C.J Box sont traduits dans treize langues; en France, les Éditions du Seuil publient régulièrement la suite des aventures de Joe Pickett, a raison d'un par an, depuis 2003; les Éditions Calmann-Lévy prennent la suite en 2012.

L'énorme succès que connaît la série Joe Pickett est pour une grande part dû au "héros" lui-même: garde-chasse à Saddlespring, dans le comté de Twelve Sleeps, au Nord-est du Wyoming. Un homme "tranquille", plutôt paisible de nature, pas franchement bon tireur, fonctionnaire consciencieux qui essaie par tous les moyens de faire respecter la loi dans cette région très difficile, où chasseurs, randonneurs, propriétaires, se considèrent tous comme les maîtres. Un boulot plutôt mal payé, mais Joe s'efforce de subvenir aux besoins de sa famille, son épouse Marybeth, ses deux filles et une troisième, adoptée dans un des premiers "épisodes" de ses aventures. L'originalité de ces romans est que chacun d'eux part de faits réels, de faits de société très actuels comme la lutte pour la défense des espèces en voie de disparition, le terrorisme écologique, les conditions de vie  difficiles, encore aujourd'hui. Tous les ingrédients de la littérature américaine se retrouvent dans les livres de C.J. Box: la nature, le héros courageux et intègre, seul contre tous, le souci de la liberté de chacun mais aussi de la justice.

Faute de trouver du temps pour écrire des livres plus "sérieux" sur ce sujet qui lui tient à coeur: la nature, l'auteur s'exprime par le biais du roman policier et pose la question essentielle, à savoir, comment peut-on concilier la préservation d'un mode de vie ancestral avec le développement économique moderne, inéluctable, le tourisme se trouvant être l'activité principale passée et à venir de la région, tout en préservant son environnement ? 

C.J. Box a aussi une grande passion pour l'histoire de sa région, mais là encore, pas le temps d'écrire sur le sujet.  Il prend tout de même le temps de lire, entre deux séances de travail bien distinctes (l'écriture et son agence de Marketing), il s'intéresse à tous les genres littéraires, avec une petite préférence pour le roman policier, ou bien encore  le roman noir. La liste de ses auteurs est longue, mais on y trouve Ken Bruen, Raymond Chandler, Thomas Mc Guane, James Lee Burke, John Sandford, George Pelecanos, Herman Melville..., deux noms sortent du rang: l'écossaise Denise Mina et l'américain Kevin Guilfoile.

Ajoutons que C.J. Box s'est vu souvent comparé à James Lee Burke ou encore Tony Hillerman, des comparaisons que bien d'autres auteurs pourraient lui envier... 

postitLa série Joe Pickett compte 20 opus en 2020 mais plus de publications en France depuis Poussé à bout, ( "Breaking Point "- 2013)

(Sources: Wikipedia / Éditeurs / fantasticfiction. / cjbox. )

Elleon

~~~

Résumés

  1. Le convoyeur du IIIe Reich (Éd. Ombres Noires - 2014)
  2. Meurtres en bleu marine (Éd. du Seuil - 2008)
  3. Trois semaines pour un adieu (Éd. du Seuil - 2011)

~

Série Cody Hoyt

  1. Au bout de la route, l'enfer (Éd. du Seuil - 2014)
  2. Piégés dans le Yellowstone (Éd. du Seuil - 2013)

 

Série Joe Pickett

  1. Below Zero (Éd. Calmann-Lévy - 2012)ou L'empreinte des morts (Éd. Points - 2013)
  2. Ciels de foudre (Éd. du Seuil - 2009)
  3. Détonations rapprochées (Éd. du Seuil - 2003)etoile
  4. Fin de course (Éd. Calmann-Lévy - 2013)
  5. Force majeure (Éd. Calmann-Lévy - 2014)
  6. L'homme délaissé (Éd. du Seuil - 2007)
  7. La mort au fond du canyon (Éd. du Seuil - 2004)
  8. Le prédateur (Éd. du Seuil - 2010)
  9. Poussé à bout (Éd. Calmann-Lévy - 2015)
  10. Sanglants trophées (Éd. Points - 2007)
  11. Vent froid (Éd. Calmann-Lévy - 2014)
  12. Winterkill (Éd. du Seuil - 2005)
  13. Zone de tir libre (Éd. du Seuil - 2009)

Bonne lecture

Publicité
24 novembre 2007

La trace de l'escargot

de Benoît Bouthillette

Bouthillette__Benoit

Benjamin Sioui, d’origine montagnaise, daltonien de son état, consommateur occasionnel de cocaïne, fan de Kurt Cobain et amoureux d’un médecin légiste à laquelle il trouve une ressemblance avec la star Laetitia Casta, enquête sur une série de meurtres.

Il a toutefois affaire à un tueur génial, minutieux, dément et sadique, qui s’inspire savamment des tableaux du peintre britannique Francis Bacon pour élaborer la mise en scène de ses crimes.

Au cœur d’un Montréal nocturne et marginal, on assiste alors à une lente plongée dans l’esprit de l’inspecteur, à une incursion dans l’univers tourmenté de ce héros romantique. Benjamin Sioui est un homme épris de justice et d’absolu, un homme capable d’amour, qui croit en l’amour et en un monde meilleur.

Mais tous les jours son travail lui rappelle qu’il y a la laideur et la folie. Une folie si outrancière qu’il a parfois l’envie irrésistible de verser pour de bon dans le cynisme et la désillusion.

Éditions JCL

24 novembre 2007

La mort en tenue de soirée

de Edgar Box

la_mort_en_tenue_de_soir_e

Peter Cutler Sargeant II, jeune New-Yorkais exerçant la profession alors toute nouvelle d'agent de relations publiques, est engagé par le très puissant et très conservateur sénateur Rhodes pour orchestrer sa campagne présidentielle. 

Dans le train qui l'emmène à Washington, Peter se laisse re-séduire par Ellen, son ex-fiancée, créature somptueuse qui se trouve être également la fille de Rhodes.

Le lendemain, après un dîner très gratin réunissant un fabricant d'explosifs qui est le meilleur ami du sénateur mais a peut-être aussi été l'amant de sa femme, un journaliste de gauche venu interviewer Rhodes avec les pires intentions du monde mais qui succombe promptement aux charmes d'Ellen, une "hôtesse" si typique des milieux proches de la Maison-Blanche, un secrétaire particulier plutôt louche et un certain nombre d'autres personnages, chacun caractéristique de son état, une aile de la demeure sénatoriale explose...

Très vite, Peter découvre que la charge mortelle était un échantillon du nouvel explosif mis au point par le "meilleur ami".  Mais il découvre aussi quelques faits troublants concernant sa dulcinée et les liens de parenté de certaine dame avec le sénateur et, lorsqu'un autre meurtre est commis quasiment sous ses yeux et qu'il échappe de justesse à une tentative d'empoisonnement, il décide de fermer sa porte à double tour - et de se livrer à un véritable travail de détective.

Éditions FAYARD

-

Édition originale: Éd. Presses de la Cité (1954)

~~~

... Une satire au vitriol des milieux politiques américains...  Suspense, humour joyeusement cynique, rehaussé de quelques touches d'érotisme : un régal !...

~~~

24 novembre 2007

La mort en cinquième position

de Edgar Box

la_mort_en_cinqui_me_position

Peter Cutler Sargeant, jeune agent de relations publiques new-yorkais, est engagé in extremis par l'impresario du "Grand Ballet de Saint-Pétersbourg"pour assurer la promotion d'un spectacle d'avant-garde dû au célèbre chorégraphe Jed Wilbur qui doit être l'événement de la saison, et, surtout, veiller à ce que la première se passe sans incident: en effet, le "Comité de l'Union des anciens combattants" a décidé d'interdire tout accès au "Metropolitan Opera" en y envoyant des "piquets", sous prétexte que Wilbur est communiste. 

Peter fait peu à peu connaissance avec les divers membres de la troupe: Eglanova, prima ballerina assoluta quinquagénaire, épouse de l'énigmatique Roudine; Ella Sutton, sa rivale dans la vie comme en chaussons; Miles, le chef d'orchestre, mari d'Ella mais qui a aussi d'autres fers au feu; Wilbur, chorégraphe amoureux de son art comme du beau Louis, le danseur étoile; enfin Jane, une presque débutante aux charmes juvéniles de laquelle Peter succombe promptement... 

Aussi, lorsque après un meurtre spectaculaire le soir de la première, bientôt suivi d'un deuxième puis d'un troisième, tous le soupçons semblent converger sur sa dulcinée, décide-t-il de mener une enquête moins musclée mais plus subtile que celle de la police.

Éditions FAYARD

-

Édition originale: Éd. Presses de la Cité (1953)

~~~

Un savoureux cocktail d'humour , de satire et de mystère ... 

~~~

24 novembre 2007

La mort l'aime chaud

de Edgar Box

la_mort_l_aime_chaud

Désoeuvré dans un New York quasi désert et rendu irrespirable par la canicule, Peter Cutler Sargeant, le jeune agent de relations publiques héros de La mort en cinquième position et La mort en tenue de soirée, décide d'accepter l'invitation d'une certaine Mrs. Veering à passer une semaine dans sa somptueuse demeure de Long Island. 

En fait, Mrs. V. a besoin de ses services pour organiser un bal dont la splendeur devrait la faire accéder aux pages du très convoité Bottin Mondain.

Le soir, au dîner, Peter rencontre ses autres invités: Mary Lung, femme de lettres, animatrice de "Parlons livres", une sorte d'"Apostrophe" new-yorkais, énorme, voyante et portée sur la chaire fraîche; Paul Brexton, peintre célèbre, qui a épousé Mildred, la nièce de Mrs. V.; Fletcher et Allie Claypoole, un frère et une soeur curieusement inséparables...

Le lendemain matin, Mildred - inexplicablement, car elle est bonne nageuse - se noie.  Claypoole, qui était amoureux d'elle, pense que Paul est responsable de sa mort et appelle la police - laquelle survient bientôt sous les traits d'un certains inspecteur Greaves point trop futé. 

Il n'en faut pas plus à Peter pour se mettre en chasse - et s'apercevoir que les relations entre les invités de North Dunes sont, freudiennement parlant, bien plus complexes qu'il n'y paraît.

Éditions FAYARD

-

Édition originale sous le titre "Feu d'enfer": Éd. Presses de la Cité (1955)

~~~

 ... Une savoureuse, irrévérencieuse et vitriolesque description des étés « mondains » de Long Island, avec leurs nouveaux riches prêts à tout pour grimper de quelques marches les degrés de l’échelle sociale, leurs égéries alcooliques, leurs flappers complètement amorales et leurs journalistes à l’affût du scoop.

 Comme les deux autres romans de l’auteur : un régal !  

~~~

24 novembre 2007

Edgar BOX

1925 - 2012  

Biographie

Edgar Box est un des pseudonymes utilisés par l'écrivain américain Gore Vidal, romancier, grand essayiste, auteur de théâtre et scénariste.

Eugene Luther Gore Vidal est né en 1925 dans l'enceinte de l'Académie Militaire de West Point où son père Eugene Luther Vidal, après avoir été le premier pilote de l'aviation américaine, est instructeur et sera plus tard co-fondateur de trois compagnies aériennes et directeur du Département Commerce aérien dans l'administration Roosevelt. Sa mère, Nina Gore, fille de Thomas P. Gore, sénateur de l'Oklahoma, est une actrice qui fait ses débuts à Broadway en 1928, divorcée de son premier époux puis remariée par deux fois. L'un de ces remariages la fait entrer dans l'entourage de la famille Kennedy, quand elle épouse le beau-père de Jackie Kennedy, ce faisant le jeune Gore côtoie de près les Kennedy, et navigue dans les allées du pouvoir. Milieux politiques qu'il connaît déjà, ayant accompagné son grand-père devenu aveugle, lui faisant la lecture, se forgeant déjà des idées politiques bien précises, dont il ne se départira jamais de toute sa vie. Fervent militant contre l'impérialisme américain depuis toujours, il continue à 80 ans passés à tenir des meetings pour exprimer ses convictions.

Revenons à la jeunesse de Gore Vidal qui fréquente la "Sidwell Friends School" puis "St Albans School", et là les sources biographiques divergent quelque peu: selon certains, il s'engage à 17 ans dans la Marine Militaire, (nous serions en 1942 ?) ou bien il sort diplômé de la "Phillips Exeter Academy" en 1949, (il aurait alors 24 ans ?). C'est pendant son séjour dans la Marine qu'il aurait écrit son premier livre, "Williwaw", en partie basé sur ses années passées sur les Iles Aléoutiennes les derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale. Le livre est en tout cas publié en 1946, alors que Gore Vidal travaille dans une maison d'édition, et c'est un immense succès.

C'est en 1948, avec la publication de "The city  and the pillar" ("Un garçon près de la rivière") que Gore Vidal commence à se faire un nom, mais pas comme il aurait aimé, car le livre provoque un véritable scandale: c'est le tout premier roman américain qui met en scène des personnages jeunes, avouant ouvertement leur homosexualité.  L'ire de la Presse conservatrice s'abat sur le jeune auteur, le "New York Times" va jusqu'à bannir les 5 romans suivants de ses chroniques, d'autres critiques suivent cet exemple et chacun des romans parus entre 1949 et 1954, sous le nom de Gore Vidal  est un échec commercial.

Pour pallier à cet insuccès et aussi pour gagner sa vie, Gore Vidal publie en 1950, "A star's progress" (ou "Cry shame") sous le pseudonyme de Katherine Everard, (le seul et unique sous ce nom), puis en 1953, "Thieves fall out", un roman policier sous le nom de Cameron Kay, (le seul et unique sous ce nom)...

Entre-temps, en 1952, un certain Edgar Box, alias Gore Vidal, signe un premier roman policier, "Death in the fifth position" (La mort en cinquième position), dans lequel entre en scène un jeune agent de relations publiques, Peter Cutler Sargeant II qui revient dans "Death before bedtime", en 1953 (La mort en tenue de soirée) puis en 1954, "Death likes it hot" (La mort l'aime chaud, traduit sous le titre Feu d'enfer pour sa parution originale aux Presses de la Cité, en 1955). Dans cette courte série policière, l'homosexualité est encore évoquée, mais sur un ton plus léger, et les trois romans obtiennent un véritable succès, réédités plusieurs fois, ils font l'objet en 1978, d'une réédition dans un seul volume, "The collected mysteries of Edgar Box". Mais Gore Vidal ne tient pas à se cantonner au genre policier, et son nom porte toujours un parfum de scandale qui effraie les éditeurs, il part alors pour Hollywood, écrire des scénarios, après quelques adaptations pour la télévision qui lui valent de signer avec une grande compagnie de production, la "Metro Goldwyn Mayer".

Entre 1956 et 1970, il écrit ou collabore à 7 scénarios dont celui de "Soudain l'été dernier", adapté de la pièce "Suddenly, last summer" de Tennessee Williams sur laquelle il a déjà eu l'occasion de travailler en 1959, il participera à l'aventure de "Ben-Hur",(son nom n'apparaît pourtant pas au générique pour de sombres raisons...) et parallèlement, il écrit encore pour la télévision et s'essaie au théâtre. Sa première pièce "Visit to a small planet" est jouée à Broadway, en 1957 et adaptée à la télévision; son plus gros succès théâtral est sans nul doute, "The best man", en 1960, qui sera adapté  pour le cinéma, un film qui obtient le "Prix de la Critique au Festival de Cannes" de 1964.  Les pièces suivantes n'obtiennent pas le même succès et Gore Vidal n'est toujours pas considéré, comme il le souhaiterait, comme un grand auteur. 

Pourtant il noue des relations dans les milieux littéraires, avec Truman Capote (avec qui il se fâche à mort), Tennessee Williams dont il partage la vie quelque temps; il fréquente Anaïs Nin (platoniquement selon les dires de Vidal, mais il se désavoue dans "ses mémoires", "Palimpsest : a memoir", publié en 1995), il est aussi très proche de Jack Kerouac, pendant un temps et il a eu aussi l'occasion de rencontrer Sartre, Gide dans les années après guerre alors qu'il était de passage en France, des écrivains dont le style et la liberté ont marqué le jeune homme qu'il était alors.

Dans les milieux politiques, Gore Vidal s'est lié avec nombre de personnalités, et en 1960, il fait lui-même campagne dans le camp des Démocrates lors des élections au Congrès, il perd, mais n'en continue pas moins de se faire entendre et prendre des positions courageuses. Dans ses écrits de l'époque, principalement des essais, il réitère encore et encore son aversion pour la politique de son pays, continuellement en guerre, (allant jusqu'à déclarer que les États-Unis n'avaient pas à intervenir dans le conflit de la 2ème Guerre Mondiale...). Il mène en son temps un combat courageux contre la guerre du Viet-nam, poursuit aujourd'hui avec le conflit en Irak. Des thèmes constamment abordés dans ses essais, (on en compte un peu plus d'une centaine, rien que sur ces sujets), dont "United States : 1952-1992" qui lui vaut en 1993, "The National  Book Award".

Gore Vidal doit attendre le milieu des années 60 pour enfin être reconnu comme un grand écrivain, avec des romans historiques, "Julian" en 1964 (sur la vie de l'Empereur Julianus II), "Washington D.C" en 1964, (s'intéresse à une famille politique sous l'ère Roosevelt), et en 1968, "Myra Breckenridge", une comédie satirique sur les transsexuels et autres thèmes de société qui lui sont chers. Dans tous ses écrits, il se plaît à provoquer, fait montre d'une immense culture et surtout fait preuve d'une puissance de travail considérable: on compte 22 romans à son actif, 5 pièces de théâtre, plusieurs scénarios et quelques 200 essais au total.

Pendant une trentaine d'années, Gore Vidal a partagé son temps entre Ravello, en Italie, et Los Angeles, mais en 2003, son compagnon de toujours, Howard Auster, décède, il décide de vendre sa villa  "La Rondinaia" et s'installe définitivement à Los Angeles.  Mais il sort de sa tanière régulièrement, pour parcourir le pays, y tenir des meetings, assister à des débats télévisés, faire des conférences où il fait, selon ses dires, « plus d'audience que certains candidats aux élections...»

Longtemps boudé par les critiques et le public français, aujourd'hui, la plupart de ses romans et essais sont traduits: Gore Vidal représente désormais l'une des figures majeures de la Littérature américaine contemporaine et, avec l'humour caustique qui le caractérise, se considère comme « l'un des derniers intellectuels » ...

Pour notre part, nous ne retenons que les trois romans policiers, signés Edgar Box, dans la réédition de l'éditeur Fayard début des années 90, mais cette biographie ne pouvait faire l'impasse sur l'homme qui se cache derrière ce pseudonyme, un grand écrivain, aujourd'hui reconnu, qui pour gagner quelques dollars s'est  << fourvoyé>>, un jour, dans le roman policier.

(Sources: Wikipedia / fantasticfiction. )

~~~

 * Gore Vidal est décédé en 2012, des suites d'une pneumonie. ( lexpress. )

 ~~~

16863539_pElleon a retenu :

« Les livres que je lisais à l'école étaient idiots, tellement ennuyeux...  alors, j'ai décidé de devenir écrivain, pour lire des livres intelligents... »  Gore Vidal  (lors d'une interview accordée à Catherine Argand pour "Lire.fr" en 1999)

~~~

 Résumés

Série Peter Cutler Sargeant II

  1. La mort en cinquième position (Éd. Fayard - 1995)
  2. La mort en tenue de soirée (Éd. Fayard - 1994)
  3. La mort l'aime chaud (Éd. Fayard - 1996)ou Feu d'enfer

Bonne lecture

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 > >>
Publicité