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1 mars 2010

L'auto-stoppeuse

de Pierre Lucas

l_auto_stoppeuse- Arrête-toi ! fit Sophie en balançant un grand coup de coude à son coéquipier. La voilà !

Le lieutenant Gribovitch freina brutalement. Pouce levé, au bord de la chaussée de cette banlieue lilloise, "la fille" était bien là où on le lui avait annoncé par téléphone.

Les consignes étaient de la prendre en stop et de se débrouiller pour qu'elle passe la semaine avec eux jusqu'à Marseille. Elle était donc fliquée à son insu et ce n'était certainement pas pour lui offrir une escorte touristique qu'on avait mis deux agents des Affaires Spéciales à sa disposition.

Alex Gribovitch soupira. Tout ça fleurait le body-guarding sur la corde raide plutôt que le baby-sitting en dilettante.

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

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1 mars 2010

Les geôliers de Dieu

de Pierre Lucas

les_geoliers_de_dieu- Tu as entendu parlé de l'anarchie ?

- L'Antéchrist ? sursaute le lieutenant Gribovitch, mi-inquiet mi-rigolard. C'est pour m'enrôler dans une secte que tu as forcé la porte de mon bureau après toutes ces années ?

Armande jeta sur son ami d'enfance le regard d'une noyée.

- D'après l'Apocalypse de saint Jean, commença-t-elle, l'Antéchrist apparaîtra sur terre avant la fin du monde pour s'opposer à l'instauration du Royaume de Dieu

- Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? s'impatienta Gribovitch.

- Toi, rien sans doute, mais il y a une bande fanatiques appartenant à la congrégation des Compagnons du Paradis qui s'est donné pour mission de le tuer.

- Et alors ?

- Ils ont décidé que l'Antéchrist, c'était Ludovic. Mon fils.

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

1 mars 2010

La sirène des calanques

de Pierre Lucas

la_sirene_des_calanquesPitchoune ! bredouilla l'adolescente. Ils... Ils ne remontent plus ! Jean-François ne répondit pas. Lui aussi, il s'était aperçu de l'étrange manège qui se déroulait en contrebas, dans la petite crique de San Martino: la femme avait entraîné l'homme dans la mer et, juchée sur ses épaules, elle l'obligeait à s'immerger complètement. Visiblement paniqué, l'homme avait tenté de résister puis venait de s'engloutir dans les flots suivi par la naïade.

Blottis dans leur cachette, les deux gamins attendirent une longue minutes, deux minutes, puis trois... Rien. Plus rien ne troublait la surface des eaux calmes de la Méditerranée.

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

1 mars 2010

Bonnie and Fly

de Pierre Lucas

bonnie_and_flyL'homme s'était immobilisé, les poings profondément enfouis dans les poches de son imperméable. Un rictus aux lèvres, la fille posa son casque sur la selle de sa moto, ouvrit son blouson sur ses seins nus et, faisant sauter dans sa main droite la lame effilée d'un rasoir, marcha vers lui. Coincé contre le mur de l'immeuble, l'homme tressaillit, les yeux rivés sur le métal acéré qu'un rayon de lune faisait miroiter dans la nuit.

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

1 mars 2010

Les doigts de velours

de Pierre Lucas

les_doigts_de_veloursSur le seuil de la cuisine, l'inspecteur Sophie Leclerc recula, le coeur au bord des lèvres.

Au milieu d'un fatras de vaisselle cassée et de chaises renversées, la fille gisait, nue sur le carrelage, dans une mare de sang. C'était un véritable carnage, son corps était lacéré de plaies dont la plus horrible était sans doute la dernière car l'assassin y avait abandonné l'arme du crime: un couteau à désosser à manche de plastique noir dont la lame était aux deux tiers enfoncée dans l'oeil de la victime.

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

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1 mars 2010

Une fatale innocence

de Pierre Lucas

une_fatale_innocence- II ne revient pas papa, sa bière va être chaude ! Jonathan regarda sa montre: cela faisait plus d'un quart d'heure que son père était descendu aux toilettes.

Inquiet, il tourna la tête vers l'escalier du sous-sol au moment où un homme en remontait. Leurs deux regards se croisèrent un instant puis l'inconnu quitta la brasserie à grandes enjambées pressées et disparut dans la foule. Trente secondes plus tard, un hurlement retentit dans le sous-sol:

- Au secours ! Vite ! Il y a deux morts en bas ! Aussitôt ce fut la panique dans le bar et, avec cette conscience instinctive des événements que les enfants ont encore à dix ans, Jonathan sut qu'il ne reverrait peut-être jamais son père.

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

1 mars 2010

Cellules de mort

de Pierre Lucas

cellules_de_mortLe premier coup de matraque, Zohra décida qu'elle ne se laisserait pas massacrer sans réagir.

Poings en avant, elle se rua sur la matonne qu'elle atteignit en pleine figure. Mais très vite, alertées par la sirène d'alarme, d'autres gardiennes accoururent au secours de leur collègue.

Submergée par le nombre, Zohra se recroquevilla et se laissa tomber sur le sol, essayant tant bien que mal de se protéger le visage des coups de bâton de sûreté qui s'abattaient sur elle.

Un grand trou noir l'absorba enfin et elle ferma les yeux, songeant avec soulagement qu'elle n'allait plus sentir la douleur.

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

1 mars 2010

L'effaceuse

de Pierre Lucas

l_effaceuseAppuyée sur un coude, elle le dévisageait fixement; ses yeux n'exprimaient plus rien, ils étaient vides. Brusquement, elle se pencha hors du lit et se redressa d'un coup de reins, brandissant un automatique dans son poing droit.

- Désolée, fit-elle d'une voix métallique. Il n'y a là rien de personnel, c'est seulement le travail. Encore à demi engourdi par la jouissance qui venait de les submerger, Raymond la regarda sans comprendre. Son crâne explosa en même temps qui lui parvint l'écho de la détonation.

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

1 mars 2010

Les guerrières de la Sangha

de Pierre Lucas

les_guerreieres_de_la_sanghaNues comme au premier jour, les deux filles se jaugeaient en silence, immobiles dans chaleur humide de la jungle africaine.

Brusquement, Elsa poussa un feulement de fauve en chasse et, d'une seule et terrible détente, elle bondit. Les griffes de ses ongles se plantèrent dans les épaules d'Émilie, tandis que ses canines plongeaient dans le cou de sa proie, cherchant la carotide...

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

1 mars 2010

Présumé coupable

de Pierre Lucas

presume_coupablePerplexe, les mains sur les hanches l'homme contemplait le cadavre allongé devant lui.

Qu'allait-il faire de cette femme ? C'est seulement après un long moment que lui vint une idée. Il ne chercha pas à l'évaluer, à savoir si elle était bonne ou mauvaise. Il avait trouvé une idée, c'était déjà bien, vu les circonstances; il allait la mettre en oeuvre, voilà tout. Il se pencha sur le corps et le prit dans ses bras, comme il l'avait fait maintes fois auparavant, alors que la femme était encore vivante. Dieu qu'elle était légère !

Éditions GÉRARD DE VILLIERS

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